Personne n'y échappera Romain Sardou



New Hampshire. Hiver 2007.

24 corps sont découverts dans le sable enneigé d'un chantier d'autoroute.
24 cadavres !

Tués d'une balle en plein coeur, sans aucune trace de lutte.
Sacrifice de secte ? Suicide assisté ? Gigantesque règlement de compte ?
Plus incroyable encore : personne ne les réclame. Pas un mari inquiet, pas une mère affolée, pas un collègue de bureau ne prend contact avec la police.
Le même soir, Frank Franklin, 29 ans, tout jeune professeur de littérature, arrive pour son nouveau poste au Durrisdeer Collège, une université richement dotée dont les terres jouxtent le chantier des 24. Très vite, quelque chose l'inquiète sur le campus. Bientôt, Franklin va comprendre qu'il a été entraîné dans un terrifiant jeu de dupes.

L'éclat de Dieu ou le roman du temps Romain Sardou


Plus encore que le Graal ou l'arche d'alliance, l'Eclat de Dieu suscite bien des convoitises depuis la nuit des temps. A celui qui le possède sont en effet promises la compréhension des mystères de l'univers, ainsi que la connaissance et la puissance absolues. Sous couvert d'assurer la protection d'un immense pèlerinage vers Jérusalem libérée, neuf chevaliers francs entreprennent cette audacieuse quête. Mais peu avant le départ, l'un d'eux est mystérieusement assassiné Cosimo, son neveu, insatisfait des explications officielles, se joint alors à l'expédition pour tenter de découvrir la vérité. La proximité d'un tel trésor attisant les ambitions et multipliant les trahisons, Cosimo, qui en sait déjà trop, va devoir redoubler de vigilance et d'habileté tandis que s'affrontent des forces qui le dépassent... Un roman d'aventures éblouissant qui transporte le lecteur à travers le plus grand des mystères : le Temps.

Pardonnez nos offenses Romain Sardou


1284 : Les « froidures du diable » isole Draguan, petit diocèse du comté de Toulouse, du reste du monde. Romée de Haquin, son évêque devant le spectacle de la statue de la Vierge brisée par le froid, n’est pas loin de penser qu’une malédiction s’abat sur ses paroisses. Tout a commencé lorsque deux fillettes ont découvert les restes de corps suppliciés dans la rivière …

L’assassinat sauvage de Haquin laisse le village en proie aux peurs les plus irraisonnées. C’est alors qu’un mystérieux prêtre Henno Gui, y fait son entrée. Accompagné d’un jeune garçon et d’un homme à l’aspect monstrueux …

Une vision du Moyen Age attrayante et érudite, une mise en scène du Moyen Age qui permet au lecteur de vivre ces temps tourmentés.
Des héros portés par leur foi . la ferveur et l’intelligence aiguë de Henno Gui, la foi et la fidélité du vicaire Chuquet, la rouerie et le goût du complot des envoyés de Rome …

La mort n'a pas d'amis Gilles Schlesser


Au cœur de l’hiver, des crimes étranges s’enchaînent et leur mise en scène fait furieusement penser aux énigmes qu’affectionnent les surréalistes. Lesquels, assurant que « le véritable surréalisme consiste à descendre dans la rue armé d’un revolver pour tirer sur les passants », ne se soucient guère de plaider l’innocence.

Tandis que la police piétine, Camille Baulay, reporter au Petit Journal, mène ses propres investigations qui la conduisent à fréquenter de près Breton, Éluard, Aragon, Desnos, Prévert… et le très énigmatique Dédé Sunbeam. Mais cette incursion dans l’univers des cadavres exquis va entraîner la jeune journaliste beaucoup plus loin qu’elle ne l’imagine…

Todo Modo Leonardo Sciascia


Un bel endroit solitaire que l'ermitage de Zafer, ou une bâtisse monstrueuse ? Un hôtel. Créé, géré par don Gaetano, prêtre érudit, personnage vite inquiétant. Le narrateur arrive là par hasard, s'installe. Peintre renommé, c'est d'un oeil de peintre qu'il scrute la microsociété des notables qui habitent l'ermitage. Politiciens, hommes d'Eglise, financiers, industriels, qui sont-ils ? Les mouches ou les araignées de cette toile qui se tisse, de plus en plus serrée ? Jeu d'alliances faites et défaites. Intrigues sordides. Et bientôt, sous couvert d'«exercices spirituels», de bien étranges complots se trament. Puis un meurtre est commis. Et un deuxième meurtre, aussi inexplicable, gratuit, que le premier. Survient la police. Un troisième meurtre enfin, celui de don Gaetano. Il sera élucidé, certes, mais «c'est ce que je dis toujours, moi, mon cher commissaire, toujours : ce qu'il faut trouver, c'est le mobile, le mobile...».

Le chevalier et la mort Leonardo Sciascia



Les coups de feu, il les entendit, lui sembla-t-il, dans un temps incommensurablement antérieur à l'instant où il se sentit touché. Il tomba en pensant : on tombe par précaution et par convention. Il pensait pouvoir se relever, mais il n'y réussit pas. Il se souleva sur un coude. La vie s'en allait, fluide, légère ; la douleur avait disparu. Au diable la morphine, pensa-t-il. Et tout était clair, à présent : Rieti avait été abattu parce qu'il avait parlé avec lui. (Leonardo Sciascia). Une mystérieuse association subversive, des crimes inexpliqués, et l'enquête d'un commissaire de police amoureux de la gravure de Dürer, Le Chevalier, la Mort et le Diable. Ce récit est l'un des derniers textes écrits par Sciascia : derrière l'intrigue policière serrée et l'atmosphère étouffante du " thriller ", on devine comme une désespérance. Leçon : le Diable n'a plus besoin de s'occuper du monde, les hommes le font pour lui et réussissent parfaitement dans cet emploi. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

René Leys Victor Segalen


Toute sa vie, Segalen a douloureusement joué à s'inventer un secret. René Leys, c'est l'itinéraire de cette découverte. Dans un lieu clos, Pékin, deux êtres s'affrontent, se défient et finalement, se détruisent à coups d'images qui sont autant de mensonges. Mais la Chine qui est au bout de ce combat est plus vraie que la vraie Chine, celle faite seulement de briques, de tuiles et de poussière : elle est l'image que nous en portons et qui, passée au crible sans pitié de la réalité, seule demeure pourtant. Même si, solidement ancrée dans la terre et les odeurs, cette Chine-là est surtout une métaphore. Roman policier, roman exotique, roman d'apprentissage, René Leys est d'abord un roman initiatique : ce sont les mots et les signes qui créent nos royaumes. Et plus vertigineux sont les mensonges, plus somptueux les palais qu'ils ont élevés. René Leys, le héros de Segalen, a osé en franchir les douves ; sa vie, sa mort ne comptent plus guère puisque les mots et les signes sont restés.

Silence Benoit Séverac


"Nathalie Girard se tourne à nouveau vers Jules et lui met son cahier sous les yeux : - Vous arrivez dans une rave, vous ne connaissez personne, vous n'avez jamais pris de drogue et vous en prenez une dose suffisante pour assommer un cheval ? Vous trouvez cela logique, vous ? Jules ne répond rien. Il évite son regard en fixant les plis des draps sur son lit. Pendant ce temps, le lieutenant Tatger relit pensivement leur dialogue. - Vous vous doutez que nous allons interroger vos amis ? Vous êtes certain de ne pas vouloir nous dire tout ce que vous savez ?". Sur son lit d'hôpital, Jules revient tout doucement à lui. Il n'entend plus. Dans le silence avec lequel il va devoir apprendre à vivre, il reconstitue peu à peu la succession des événements qui l'ont conduit là. Pour être en paix avec lui-même, doit-il parler ou se taire ?

La première enquête de Maigret Georges Simenon


Qui a tiré un coup de revolver, en pleine nuit, dans l'hôtel particulier de la puissante famille Gendreau-Balthazar, rue Chaptal ? Tout jeune secrétaire du commissariat du quartier Saint-Georges, Jules Maigret se voit confier une enquête officieuse - car on n'attaque pas de front ces gens de la haute société, aux relations influentes. Maigret va habilement débrouiller l'écheveau des secrets de la famille Gendreau. En particulier les ambitions d'Hector, fondateur de la dynastie : assurer à sa descendance un nom à particule. Comment la vanité mêlée aux intérêts d'argent peut déboucher sur le meurtre, c'est ce que nous découvrirons au terme de l'enquête. Enquête inutile. Maigret apprendra que les riches méritent des égards auxquels d'autres classes sociales n'ont pas droit...

L'Affaire Saint-Fiacre Georges Simenon


Un grattement timide à la porte ; le bruit d'un objet posé sur le plancher : une voix furtive : " Il est cinq heures et demie ! Le premier coup de la messe vient de sonner... "Maigret fit grincer le sommier du lit en se soulevant sur les coudes et tandis qu'il regardait avec étonnement la lucarne percée dans le toit en pente, la voix reprit : " Est-ce que vous communiez ? "Maintenant, le commissaire Maigret était debout, les pieds nus sur le plancher glacial. Il marcha vers la porte qui fermait à l'aide d'une ficelle enroulée à deux clous. Il y eut des pas qui fuyaient, et, quand il fut dans le couloir, il eut juste le temps d'apercevoir une silhouette de femme en camisole et en jupon blanc.Alors il ramassa le broc d'eau chaude que Marie Tatin lui avait apporté, ferma sa porte, chercha un bout de miroir devant lequel se raser.

La Vérité sur Bébé Donge Georges Simenon


Un dimanche d'août, dans sa maison de campagne de La Châtaigneraie, Mme Donge tente d'empoisonner son mari à l'arsenic. Transporté en clinique tandis que sa femme est arrêtée, celui-ci, revenu à la vie, essaie de comprendre un geste qui, aux yeux de tous, semble inexplicable. Dans sa méditation, il revoit des images de ses dix dernières années, depuis le jour où il a fait de « Bébé » d'Onneville, jeune fille d'éducation raffinée, mais ruinée, l'honorable Madame Donge, aimée et admirée par toute la bonne société. Peu à peu, il découvre ce que sa superbe, son égoïsme lui avaient laissé ignorer jusque-là : il devine ainsi que la complaisance de Bébé à l'égard de ses nombreuses aventures amoureuses cachait, non pas de l'indifférence – comme il l'a toujours cru –, mais bien un amour véritable. Pendant dix ans, il s'était fait à l'idée d'une femme frigide, distante, secrète, inconnue finalement, et à leur entente superficielle. Et voici qu'en explorant son passé à elle, son enfance vécue dans une famille mondaine mais désunie, il se met à la connaître, à s'expliquer sa sensibilité cachée, à l'aimer. Cette prise de conscience de François Donge s'opère en étroite relation avec ce qui suit le drame : l'hôpital, la guérison, puis la préparation de la défense de Bébé. Quant à la vie de famille, elle reste présente grâce à Félix, à son fils Jacques et à Jeanne, sa belle-sœur.

Le chien jaune Georges Simenon


"Vendredi 7 novembre.
Concarneau est désert. L'horloge lumineuse de la vieille ville, qu'on aperçoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq. C'est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s'entrechoquer les barques dans le port. Le vent dans les rues, où l'on voit parfois des bouts de papier filer à toute allure au ras du sol. Quai l'Aiguillon, il n'y a pas une lumière. Tout est fermé. Tout le monde dort.
Seules les trois fenêtres de l'Amiral, à l'angle de la place et du quai, sont encore éclairées."


Dans 'Le Chien jaune', Maigret est encore un jeune commissaire qui se distingue de ses confrères par le peu de considération qu'il accorde aux techniques policières. Détaché à la Brigade Mobile de Rennes, il est appelé à Concarneau afin de résoudre l'énigme soulevée par une série de crimes commis dans des circonstances très mystérieuses. Abrité derrière les vitres d'un café, il va s'intégrer peu à peu à la vie secrète d'un groupe de familiers de l'établissement. Il ne parviendra à résoudre l'affaire qu'en se mettant dans la peau d'un certain chien jaune...

Sub rosa Kim Smage



Par une glaciale nuit d’hiver, la propriétaire d’une galerie de peinture, Tone Saxe, est trouvée assassinée chez le peintre Henry Aar qui expose dans ses locaux. Pour réaliser ses tableaux, l’artiste a dépouillé les murs de sa maison des innombrables couches de papier peint qui s’étaient superposées au fil des ans. Une seule œuvre n’est pas à vendre, celle qui, composée de vieux journaux et de quelques fragments d’une lettre, a été baptisée Sub Rosa. Anne-Kin Halvorsen, inspecteur au commissariat central de Trondheim, mène l’enquête…L’auteur Kim Småge maîtrise parfaitement les techniques de la littérature policière et sait comment tenir son lecteur en haleine. Pour autant, les exigences de l’action ne sont pas exclusives des réalités sociales et humaines. Femme d’énergie, l’héroïne n’en est pas moins également une femme de chair et de sang qui est marquée par ses origines humbles et a fait sien le message féministe de ses aînées.Pour ce roman, Kim Småge a obtenu la « Clef de verre », grand prix de la littérature policière nordique.

La fille au revolver Amy Stewart

 

Une nouvelle série inédite mettant en scène la toute première femme shérif des États-Unis !

 

Constance Kopp n’entre dans aucun moule. Elle surpasse en taille la plupart des hommes, ne trouve aucun intérêt dans le mariage ou les affaires domestiques, et a été isolée du monde depuis qu’un secret de famille l’a reléguée, elle et ses deux soeurs, dans la clandestinité. Un jour, le propriétaire d’une fabrique de soie, belliqueux et puissant, renverse leur carrosse au volant de son automobile… Et ce qui n’aurait dû être qu’un banal litige se transforme en une bataille rangée avec une bande de voyous habitués au chantage et à l’intimidation. Mais elle pourra compter sur l’aide d’un shérif progressiste qui, dans l’Amérique puritaine de ce début de siècle, n’hésitera pas à lui confier un revolver et une étoile.

Le Parfum Patrick Süskind


Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre qui lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ".
C'est son histoire, abominable... et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial, et aujourd'hui porté à l'écran..

Qui a tué Glenn ? Léonie Swann



Sur une pâture de la verte Irlande, le berger George Glenn est découvert assassiné. Les premiers à se trouver sur les lieux du crime sont ses moutons. Des moutons pas comme les autres, parce que George Glenn n'était pas un berger comme les autres : non seulement il aimait mais il éduquait ses bêtes. Aussi sont-elles plus malignes que la totalité des habitants de Glennkill, le village voisin. Et comme personne, semble-t-il, n'est capable d'élucider le crime, le troupeau orphelin ne voit qu'une solution : confier la direction de l'enquête à la plus sage d'entre tous, la veille brebis Miss Maple. Aux côtés de Miss Maple, il y a Othello, un bélier noir au passé mystérieux ; Zora, une brebis philosophe et alpiniste, qui aime à flirter avec les abîmes ; Mopple la Baleine, le "gros" de la bande, goinfre et benêt mais à l'excellente mémoire ; Maude, "qui a du flair et n'en est pas peu fière"... Ils ont en commun le désir de s'élever au-dessus de leur condition et de surmonter cet affligeant handicap qui les oblige à s'arrêter de penser plusieurs fois par jour pour se remplir l'estomac. Peureux, placides et moutonniers comme il se doit, les moutons-détectives auront donc à lutter non seulement contre le meurtrier de George Glenn mais aussi contre leurs légendaires instincts. Déjà best-seller en Allemagne et en Italie, Qui a tué Glenn ? est le roman policier le plus farfelu de ces dernières années.

La rançon du mensonge Peter Temple



La petite fille de la riche famille Carson a été enlevée. Franck Calder est engagé comme négociateur sur ce cas délicat. En effet, un autre rapt avait eu lieu dans la même famille quelques années plus tôt. Une vengeance serait-elle le lien entre les deux dossiers ? Franck décide d’enquêter et découvrira la part d’ombre de ces privilégiés...

Le dernier lapon Olivier Truc


Kautokeino, Laponie centrale, 10 janvier. Nuit polaire, froid glacial. Demain le soleil, disparu depuis 40 jours, va renaître. Demain entre 11h14 et 11h41, Klemet va redevenir un homme, avec une ombre. Demain le centre culturel va exposer un tambour de chaman légué par un compagnon de Paul-Émile Victor.
Mais dans la nuit, le tambour est volé. Les soupçons iront des fondamentalistes protestants aux indépendantistes sami. La mort d'un éleveur de rennes n'arrange rien à l'affaire. La Laponie, si tranquille en apparence, va se révéler terre de conflits, de colères et de mystères. Klemet, le Lapon, et sa jeune coéquipière Nina, enquêteurs de la police des rennes, se lancent dans une enquête déroutante. Mais à Kautokeino, on n'aime guère les vagues. Ils sont renvoyés à leurs patrouilles en motoneige à travers la toundra, et à la pacification des éternelles querelles entre éleveurs de rennes.
Les mystères du 72e tambour vont les rattraper. Pourquoi en 1939 l'un des guides sami a-t-il confié à l'expédition française ce tambour, de quel message était-il porteur ? Que racontent les joïks traditionnels que chante le vieil oncle de Klemet ? Que vient faire en ville ce Français qui aime trop les très jeunes filles et qui a l'air de si bien connaître la géologie de la région ? À qui s'adressent les prières de la pieuse Berit ? Que cache la beauté sauvage d'AsIak, qui vit en marge du monde moderne avec sa femme à moitié folle ?

 Le détroit du loup Olivier Truc


Le printemps dans le Grand Nord, une lumière qui obsède, une ombre qui ne vous lâche plus. À Hammerfest, petite ville de l'extrême nord de la Laponie, au bord de la mer de Barents, le futur Dubai de l'Arctique, tout serait parfait s'il n'y avait pas quelques éleveurs de rennes et la transhumance... Là, autour du détroit du Loup, des drames se nouent. Alors que des rennes traversent le détroit à la nage, un incident coûte la vie à un jeune éleveur. Peu après, le maire de Hammerfest est retrouvé mort près d'un rocher sacré. Et les morts étranges se succèdent.
En ville les héros sont les plongeurs de l'industrie pétrolière, trompe-la-mort et flambeurs, en particulier le jeune Nils Sormi, d'origine sami.
Klemet et Nina mènent l'enquête pour la police des rennes. Mais pour Nina une autre quête se joue, plus intime, plus dramatique. Elle l'entraîne à la recherche de ce père disparu dans son enfance. Une histoire sombre va émerger, dévoilant les contours d'une vengeance tissée au nom d'un code d'honneur implacable.
Après Le Dernier Lapon qui mettait pour la première fois en scène la police des rennes, Le Détroit du Loup, deuxième roman d'Olivier Truc, confirme ses talents de raconteur d'histoires et sa capacité à nous emmener sur des terrains insoupçonnés.


Etrange suicide dans une fiat rouge à faible kilométrage L.C. Tyler

 

Ethelred Tressider écrit des romans policiers sous trois noms différents. Et, ces temps-ci, il a trois fois plus de problèmes que n’importe qui. Avec l’inspiration d’abord, qui commence à lui faire sérieusement défaut, avec son agent littéraire ensuite, l’encombrante Elsie, qui n’aime ni la littérature ni les écrivains, avec son ex-femme enfin, Géraldine, qui vient de disparaître mystérieusement. Lorsque le corps de celle-ci est retrouvé près de chez lui et que la police évoque la piste d’un tueur en série, l’infatigable Elsie pousse notre brave romancier à exploiter d’hypothétiques talents de détective pour résoudre cette étrange affaire qui, elle en est convaincue, saura lui rendre l’inspiration. Mais y a-t-il vraiment un tueur en série ? Et si oui, est-ce vraiment lui qui a tué Géraldine ?

Maître de la manipulation, L.-C. Tyler entraîne le lecteur d’un rebondissement à l’autre, dans une construction diabolique, pleine de chausse-trappes et de trompe-l’œil, jusqu’à une conclusion complètement inattendue, tous les indices disséminés dans le livre apparaissant alors en pleine lumière. Sans jamais se départir de l’humour et du charme fou qui font toute la saveur des romans policiers anglais classiques, il joue avec tous les clichés du genre et nous offre ainsi un thriller au suspense implacable, terriblement jubilatoire.

L'os est pointé Arthur Upfield



Ce n'est pas la première fois que l'inspecteur Napoléon Bonaparte doit arracher au Livre de la Brousse des indices qui lui permettront d'élucider un meurtre. Ce n'est pas la première fois non plus qu'il doit le faire malgré l'opposition acharnée d'une tribu. Mais jamais auparavant, Bony n'avait dû compter avec les rites magiques des aborigènes. Or cette fois, l'os est pointé sur lui, le vouant à une mort certaine, à moins que...
C'est en relisant ce roman à la bibliothèque municipale de Santa Fe que Tony Hillerman fut repris, comme il l'a écrit, par le charme d'Upfield et de son héros dont les aventures lui ont inspiré ses propres polars ethnologiques en pays navajo.

Le monastère hanté Robert Van Gulik


Quand un sinologue réputé se met à inventer un juge détective dans la Chine pas encore millénaire des mandarins cela donne un "policier" fourmillant de détails et de notations exactes qui vous dépaysent bien plus qu'une longue dissertation.
Et le juge Ti, géant débonnaire et sage, grand amateur de dominos, résout aussi bien qu'un Rouletabille le mystère des pavillons clos et des forêts hantées.

Sukkwan Island David Vann


Une île sauvage du sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. Mais la rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Couronné par le prix Médicis étranger en 2010, Sukkwan Island est un livre inoubliable qui nous entraîne au coeur des ténèbres de l'âme humaine.

Pars vite et reviens tard Fred Vargas


Pour avoir rossé un armateur responsable de la mort de deux marins, Joss Le Guern, capitaine du chalutier "Le Vent de Norois", a connu la prison, puis le chômage avant d'échouer à Paris et de devenir "crieur", place Edgar Quinet. Trois fois par jour, Joss relève les messages, accompagnés de pièces ou de billets, que ses clients ont déposés dans sa boîte et, trois fois par jour, perché sur une estrade, il crie les nouvelles devant les habitués du quartier. Un jour, Joss découvre dans sa boîte une étrange missive qui se révèle inquiétante. C'est tout au moins ce que pense Hervé Decambrais, un septuagénaire qui allie à la broderie de napperons une érudition peu commune. Et comme ces messages bizarres continuent d'arriver trois fois par jour, il va déployer tous ses efforts pour en détecter le sens caché.
Le commissaire principal Jean-Baptiste Adamsberg, qui vient d'être affecté à l'antenne du XIIIe arrondissement de la brigade criminelle, reçoit Maryse. La jeune femme est affolée d'avoir découvert peint en noir sur presque toutes les portes de son immeuble un grand 4 inversé accompagné des lettres CLT. Le policier se décide à prendre l'affaire au sérieux lorsque des tags similaires sont découverts dans un autre arrondissement et qu'un cadavre est retrouvé, la peau enduite de charbon. Bientôt les deux affaires vont se recouper.
Avec ses accroches insolites, Fred Vargas crée d'emblée un mystère. Elle entraîne le lecteur dans une plongée au cœur de l'histoire en compagnie de personnages déjà croisés dans de précédent romans, comme Adamsberg et son amie Camille (L'Homme à l'envers), ou encore Marc, l'un des évangélistes (Debout les morts). On y croise aussi d'autres individus singuliers comme Joss le crieur, Hervé, l'as du napperon brodé ou l'ancienne prostituée Lizbeth. Instructif et divertissant, ce nouvel opus qu'on déguste avec délice, est évidemment copieusement garni de digressions et des célèbres aphorismes qui font le charme des polars de Fred Vargas.

Ceux qui vont mourir te saluent Fred Vargas


A priori, tous les dessins de Michel-Ange ont été répertoriés. Et lorsque l'un d'eux fait une apparition discrète sur le marché, il y a tout lieu de supposer qu'il a été volé. Le plus incroyable, c'est que celui qui est proposé à Henri Valhubert, célèbre expert parisien, provient probablement du Vatican ! Qui se risquerait à subtiliser les trésors des, archives papales ? L'affaire se complique lorsque Valhubert est assassiné, un soir de fête, devant le palais Farnèse. Instantanément, les soupçons se portent sur le fils de la victime. Ce dernier fait partie d'un curieux triumvirat d'étudiants, aux surnoms d'empereurs : Claude, Néron et Tibère. En résidence à Rome depuis plusieurs années, tous trois entretiennent des liens singuliers avec la veuve de Valhubert. Une femme au charme envoûtant...

L'armée furieuse Fred Vargas

 

Cette nuit-là, dit-elle lentement, Lina a vu passer l’Armée furieuse.
- Qui ?
- L’Armée furieuse, répéta la femme à voix basse. Et Herbier y était. Et il criait. Et trois autres aussi.
- C’est une association ? Quelque chose autour de la chasse ?
Madame Vendermot regarda Adamsberg, incrédule.
- L’Armée furieuse, dit-elle à nouveau tout bas. La Grande Chasse. Vous ne connaissez pas ?
- Non, dit Adamsberg en soutenant son regard stupéfait.
- Mais vous ne connaissez même pas son nom ? La Mesnie Hellequin ? chuchota-t-elle.
- Je suis désolé, répéta Adamsberg. Veyrenc, l’armée furieuse, vous connaissez cette bande ? La fille de Mme Vendermot a vu le disparu avec elle.
- Et d’autres, insista la femme.
Un air de surprise intense passa sur le visage du lieutenant Veyrenc. Comme un homme à qui on apporte un cadeau très inattendu. - Votre fille l’a vraiment vue ? demanda-t-il. Où cela ?
- Là où elle passe chez nous. Sur le chemin de Bonneval. Elle a toujours passé là.
- La nuit ?
- C’est toujours la nuit qu’elle passe.
Veyrenc retint discrètement le commissaire.
- Jean-Baptiste, demanda-t-il, vraiment tu n’as jamais entendu parler de ça ? Adamsberg secoua la tête.
- Eh bien, questionne Danglard, insista-t-il.
- Pourquoi ?
- Parce que, pour ce que j’en sais, c’est l’annonce d’une secousse. Peut-être d’une sacrée secousse.

Nul doute que la fratrie « maudite » du village normand rejoindra la galaxie des personnages mémorables de Fred Vargas. Quant à Momo-mèche-courte, il est le fil conducteur de la double enquête que mène ici le commissaire Adamsberg, confronté à l’immémorial Seigneur Hellequin, chef de L’Armée furieuse.

Ménage à quatre Manuel Vasquez Montalban


Le corps de la belle Carlota est retrouvé flottant dans un étang. L'autopsie révèle qu'elle était enceinte, à l'insu de son mari. Le quatuor de bourgeois blasés formé par les couples Carlota-Luis et Pepa-Modolell se brise d'un seul coup. Modolell, puis Luis, sont accusés du crime. Et si c'était plutôt l'amant mystérieux qui avait fait le coup ? Une brève histoire cruelle d'un grand maître de la satire sociale et du suspense policier.








 La méthode Schopenhauer Irvin Yalom



Lorsqu’à l’occasion d’un check-up de routine on découvre un mélanome sous son omoplate droite, Julius Hertzfeld comprend que ses jours sont comptés. Un an tout au plus, lui annonce son dermatologue. Julius, 65 ans, vit à San Francisco où il exerce la profession de psychothérapeute. Le premier moment d’angoisse surmonté, il décide de vivre ses derniers mois comme il a toujours vécu. Et s’interroge : a-t-il vraiment réussi à aider ses patients ? Qu’est devenu par exemple Philip Slate, qu’il considère comme le grand échec de sa carrière ? Les retrouvailles avec Slate, devenu lui aussi psychothérapeute, se soldent par un marché : Julius accepte de superviser la carrière de Philip, à la condition que ce dernier suive sa thérapie de groupe pendant six mois. Au cœur de ce voyage où chacun cherche un sens à la vie, Schopenhauer, penseur du détachement et précurseur de la psychanalyse, dont Irvin Yalom nous retrace la vie.