Bibliographie sur l'Espagne

AUTEURS ESPAGNOLS

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La Vie est un songe Pedro Calderón de la Barca

 

La force de cette comédie baroque du XVIIe siècle espagnole tient dans une idée maîtresse : la vie est un songe, toute réalité n'est qu'illusion trompeuse. Les protagonistes de l'histoire vont en faire l'expérience. Basile, roi de Pologne, a fait enfermer son fils Sigismond. Les astres avaient prédit la mort de sa mère au moment où elle donnerait naissance à leur enfant Sigismond. Et les astres ne se sont pas trompés. La reine est morte. Le roi ne veut plus croire qu'à la seule puissance des astres souverains, il se réfugie dans l'occultisme. Endormi par un puissant narcotique, Sigismond devenu jeune homme va lutter, se réveiller et prendre conscience de lui-même. Mais alors, que croire ? La réalité est-elle une fiction ou la fiction du sommeil est-elle la réalité ? À partir de cette trame, Calderon joue de l'aller-retour grisant entre rêve et réalité.

 

Chef-d'oeuvre de l'art baroque La vie est un songe a marqué par sa puissante originalité tout le siècle. Corneille s'en souviendra en écrivant L'Illusion comique. La vie est un songe demeure une oeuvre visionnaire d'une grande modernité. Une pièce qui n'a rien perdu de sa jeunesse ni de son souffle, une pièce qui nous renvoie chaque fois l'image de notre réalité ou de notre irréalité. Un plaisir vertigineux qui nous invite, comme Sigismond, à remporter une victoire sur soi-même. --Denis Gombert

 

 

Don Quichotte (t1 & 2) Cervantès

 

Alonso Quijano, pauvre hidalgo, après avoir lu plus que de raison des romans de chevalerie, décide d'embrasser la profession de redresseur de torts et de protéger la veuve, l'orphelin et les nécessiteux, en parcourant le monde... L'énorme mérite de Cervantes réside dans le fait que non seulement il a créé le personnage même de don Quichotte mais que, de plus, il lui a trouvé le compagnon idéal, son antithèse parfaite, à savoir : son écuyer Sancho Panza. L'auteur a voulu combattre une mode, néfaste à ses yeux, pour ses compatriotes et apparaît, de ce fait, à travers son récit, comme le peintre fidèle de la société de son temps. Nous n'avons retenu, délibérément, que les chapitres mettant en évidence le mécanisme de la folie chez don Quichotte, la fidélité à toute épreuve de Sancho Panza et la méchanceté des tiers qui se gaussaient des fous, des faibles et des simples d'esprit.

Le Chemin Miguel Delibes

 

Daniel en est sûr : il était fait pour vivre ici, dans la vallée, c’est le chemin qui lui était assigné. Hélas, l’ambition de son père le conduit à partir pour la ville et à passer le baccalauréat.

À la veille du départ, un nœud dans la gorge, le Hibou, comme on le surnomme, n’arrive pas à trouver le sommeil. Dans son regard d’enfant se met à vivre le monde heureux qu’il abandonne, perçu avec d’autant plus d’acuité et de tendresse qu’il est en train de le perdre.

Chroniques de la tour : La vallée des loups (Tome 1) Laura Gallego Garcia

 

Il existe de par le monde quelques Hautes Écoles de Magie, secrètes et élitistes. Dana a l'incroyable chance d'être choisie comme élève par le Maître de la Tour de la Vallée des Loups. Mais pourquoi elle ? Y aurait-il un rapport avec l'existence de Kai, ce jeune garçon qu'elle seule peut voir et entendre ? Ou avec cette mystérieuse prisonnière qui l'appelle à son secours ? Dana devra désobéir à son Maître pour venir en aide à cette étrange femme qui lui ordonne de partir à la recherche d'une licorne. Mais les loups de la Vallée semblent décidés à ne pas la laisser faire...

POESIES I: LIVRES DE POEMES; MON VILLAGE; IMPRESSIONS ET PAYSAGES Federico Garcia Lorca 

 

"Né à Fuentevaqueros près de Grenade le 5 juin 1898, Federico García Lorca fait des études de droit par obligation mais surtout de la musique. Ses parents lui interdisant de poursuivre des études musicales, il bifurque vers la littérature et plus particulièrement la poésie et le théâtre. Il fut fusillé par la garde franquiste le 19 août 1936 dans la région de Grenade." éditions Gallimard

 

Mariana Pineda, La Savetière prodigieuse, Les amours de don Perlimplin Federico Garcia Lorca (théatre)

 

Le 1er octobre 1823, le roi Ferdinand, dont Goya a saisi le faciès fourbe, abolit la Constitution et rétablit l’absolutisme en Espagne. La répression s’abat sur les Lumières. Mariana Pineda vit à Grenade et n’a pas vingt ans ; elle est la veuve d’un libéral et l’amante d’un royaliste. Mais elle combat dans le camp de la liberté : elle sert de boîte aux lettres entre les opposants emprisonnés et les exilés préparant la révolte.

 

On découvre chez elle un drapeau portant la devise : « Loi, Liberté, Égalité », on l’enferme au couvent de Sainte-Marie-l’Égyptienne. On lui offre le pardon, à condition qu’elle donne des noms. Elle répond qu’elle préfère « une mort glorieuse à la honte de dénoncer une personne vivante ». On la condamne au garrot. Elle est suppliciée le 26 mai 1831, sur le Campo del Triunfo et devient aussitôt une icône de la liberté andalouse : son amant publie une biographie, des poètes écrivent des sonnets, des odes, des hymnes, des drames, des paralytiques sont miraculés, les vieillards et les vieilles dames l’ont tous très bien connue, et les enfants chantent dans leurs rondes la complainte qui ouvre et ferme la pièce.

Rites de mort Alicia Gimenez Bartlett

 

Après son deuxième divorce, Petra Delicado, la petite quarantaine, s'achète une maison avec jardin pour oublier qu'elle végète au service de documentation de son commissariat, et surtout échapper à ses ex-maris qui ne cessent de débouler dans sa vie au moindre prétexte. Un soir, contre toute attente, on l'appelle pour la charger d'une affaire : une jeune fille des quartiers périphériques de Barcelone a été violée et marquée au bras d'un étrange sceau évoquant une fleur. Petra comprend que seul le manque d'effectifs explique qu'on lui confie cette enquête. Surtout quand elle voit qu'on lui désigne un collaborateur apparemment aussi terne que l'inspecteur adjoint Garzón.

C'est pourtant cet improbable tandem qui, derrière les murs de l'hypocrisie, découvrira une vérité au goût amer.

Nouvelle recrue du polar espagnol, Alicia Giménez Bartlett met en scène un duo de personnages attachants dans une première enquête où s'affirment sa finesse d'observation et son sens de l'humour

L'ultime secret de Frida K. Gregorio Léon

 

Un autoportrait de Frida Kahlo a été volé à Mexico. Une jeune détective privée espagnole, Daniela Ackerman, est envoyée sur place pour le retrouver et fait une découverte surprenante : la toile contiendrait un message codé à destination de Léon Trotski, le célèbre révolutionnaire… devenu l’amant de Frida Kahlo pendant l’exil mexicain de celui-ci.

Au même moment, une série de meurtres défraye la chronique...

Un polar hispanique explosif qui nous dévoile, à travers une intrigue contemporaine sulfureuse, l’ultime secret de Frida Kahlo et de sa liaison clandestine avec Trotski quelques mois avant son assassinat.

Une passion indienne : la véritable histoire de la princesse de Kapurthala Javier Moro

 

En 1908, une jeune Andalouse éblouissante de beauté, Anita Delgado, épouse le maharajah de Kapurthala, Jagatjit Singh, un homme amoureux des femmes, et adulé par elles. En 1925, Anita quitte l'Inde, séparée de son mari. Entre ces deux dates, elle aura vécu une passion tumultueuse, orageuse, incandescente qui se terminera par l'un des plus grands scandales de l'histoire des Indes britanniques. C'est ce conte de fées moderne que raconte Javier Moro, du coup de foudre, dans un cabaret madrilène, à l'Inde des harems, des palais des Mille et Une Nuits et des parties de chasse au tigre, en passant par les voyages dans le Paris du début du siècle ou le Chicago des années folles...Son livre est le roman vrai d'une femme unique : fringante Andalouse, libre, pleine d'humour, et en butte aux conventions. C'est aussi un extraordinaire témoignage sur les dernières heures des maharajahs et le faste extravagant d'un monde emporté par l'Histoire.

 

 

Le maitre d'escrime Arturo Perez-Reverte

 

A la fin du siècle dernier, dans une Espagne secouée par de graves troubles politiques, un maître d'escrime assiste à la lente disparition de son art et des valeurs auxquelles il a été fidèle toute sa vie. Lorsque dans sa salle d'armes apparaît la belle et énigmatique Adela de Otero, sa vie bascule dans une aventure où les trahisons succèdent aux manœuvres politiques et aux crimes, et qui se déroule selon les règles d'un duel : assaut, fausse attaque, dégagement forcé, jusqu'au combat à pointe nue, mortel.

Révélé en France par le Tableau du maître flamand, l'auteur trace ici au fleuret une intrigue policière haletante et une histoire d'amour qu'eût volontiers signée Alexandre Dumas.

 

Le tableau du Maitre Flamand Arturo Perez-Reverte

 

Julia, restauratrice d'oeuvres d'art à Madrid, travaille sur un tableau du XVe siècle représentant deux chevaliers jouant aux échecs. Une expertise révèle, sous la peinture, une phrase en latin pouvant se traduire par "qui a pris le cavalier" ou "qui a tué le chevalier". Avec l'aide d'un antiquaire, d'un joueur d'échecs et d'un historien, son ancien ami, Julia tente de déchiffrer l'énigme du tableau. Pure devinette de spécialistes ? Non, car un mystérieux inconnu reprend la partie d'échecs du tableau de façon bien macabre : les proches de Julia, transformés en pièces du jeu, sont assassinés les uns après les autres...

 

le peintre des batailles Arturo Perez-Reverte

 


Dans une ancienne tour sur les bords de la Méditerranée, où il vit retiré du monde, Faulques, un ancien photographe de guerre, compose une grande fresque circulaire et tente de restituer ce que ni son œil ni son appareil n'ont jamais pu saisir : le paysage intemporel d'une bataille. Au bout de ses pinceaux l'accompagne l'ombre d'une femme morte dix ans auparavant. Jusqu'au jour où surgit Ivo Markovic, un Croate qui a survécu à la guerre en Bosnie et dont la photo prise par Faulques a fait le tour du monde. Markovic est venu exiger le paiement d'une dette mortelle. Entre ces deux personnages, l'un témoin, l'autre victime de l'horreur humaine, se noue alors un drame qui pose la question essentielle de la responsabilité. Quelle part ont-ils prise à l'engrenage infernal du désordre du monde ? Ne sont-ils que les jouets d'un chaos obéissant non pas au caprice des dieux, mais à une implacable géométrie à laquelle il serait vain de vouloir se soustraire et que la science et l'art peuvent, peut-être, permettre de comprendre ? Jusqu'à quel point l'amour et la lucidité peuvent-ils aider à assumer le fait que nul n'est innocent ? Arturo Pérez-Reverte nous livre ici son roman le plus intense et le plus dérangeant, et sans doute la clé de toute son œuvre.

Ménage à quatre Manuel Vázquez Montalbán

 

Le corps de la belle Carlota est retrouvé flottant dans un étang. L'autopsie révèle qu'elle était enceinte, à l'insu de son mari. Le quatuor de bourgeois blasés formé par les couples Carlota-Luis et Pepa-Modolell se brise d'un seul coup. Modolell, puis Luis, sont accusés du crime. Et si c'était plutôt l'amant mystérieux qui avait fait le coup ? Une brève histoire cruelle d'un grand maître de la satire sociale et du suspense policier.

L'ombre du vent Carlos Ruiz Zafon

 

Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges " marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre du Vent. Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l'Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.

Le jeu de l'ange Carlos Ruiz Zafon

 

 

« Je t emmènerai dans un endroit secret où les livres ne meurent jamais et où personne ne peut les détruire... »

 

Barcelone, années 1920. David Martin, dix-sept ans, travaille au journal La Voz de la Industria. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire.

 

En plein succès, David accepte l offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours - et à laquelle le livre est secrètement dédié - va épouser Pedro Vidal.

 

Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer une texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, « une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d être tués, d offrir leur âme ».

 

Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l espace.

 

 

AUTEURS AMERIQUE LATINE

Anthologie de la poésie cubaine censurée Zoe Valdés

 

A Cuba, les poètes qui écrivent contre le régime castriste sont jetés en prison et leurs écrits sont immédiatement censurés, interdits. La collection Interdite, la Fnac et Reporters sans frontières, nous proposent cette anthologie proposée par Zoé Valdés, elle-même cubaine exilée à Paris. Ces poèmes sont très critiques envers la société cubaine mais ce sont aussi des poèmes d’espérance et de liberté. La plupart ont été écrits au fond d'une cellule ou lors de l’exil. Le collection interdite permet de donner la parole à ceux que l’on veut faire taire dans leur pays d'origine et par ce biais cela permet de lutter contre la censure.

 

Extrait :

LA STATUE DE LA LIBERTE

(...) Si un jour on me demandait quel était l'homme le plus clairvoyant en Amérique du Nord, sans hésiter je répondrais : celui qui à New York érigea la statue de la Liberté tournant le dos à Cuba.

Ernesto Diaz Rodriguez dans Anthologie de la poésie cubaine censurée (extrait de Un testimonio urgente, Miami, 1977) proposée par Zoé Valdés, éditions Gallimard, Collection Interdite, page 14.

Le livre de sable Jorge Luis Borges

 

Ce livre comporte treize nouvelles. Ce nombre est le fruit du hasard ou de la fatalité - ici les deux mots sont strictement synonymes - et n'a rien de magique. Si de tous ces écrits je ne devais en conserver qu'un seul, je crois que je conserverais Le congrès, qui est à la fois le plus autobiographique (celui qui fait le plus appel aux souvenirs) et le plus fantastique. J'ai voulu rester fidèle, dans ces exercices d'aveugle, à l'exemple de Wells, en conjuguant avec un style simple, parfois presque oral, un argument impossible. Le lecteur curieux peut ajouter les noms de Swift et d'Edgar Allan Poe. Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour cette entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps.

 L'Alchimiste Paulo Coelho

 

Santiago, un jeune berger andalou, part à la recherche d'un trésor enfoui au pied des Pyramides. Lorsqu'il rencontre l'Alchimiste dans le désert, celui-ci lui apprend à écouter son coeur, à lire les signes du destin et, par-dessus tout, à aller au bout de son rêve. Merveilleux conte philosophique destiné à l'enfant qui sommeille en chaque être, ce livre a déjà marqué une génération de lecteurs.

Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j'ai pleuré Paulo Coelho

 

Pilar et son compagnon se retrouvent après onze années de séparation. Elle, une femme à qui la vie a appris à être forte et à ne pas se laisser déborder par ses sentiments. Lui, un homme qui possède le don de guérir les autres et cherche dans la religion une solution à ses conflits intérieurs. Tous deux sont unis par le désir de changer et de poursuivre leurs rêves. Ils décident alors de se rendre dans un petit village des Pyrénées, pour découvrir leur vérité intime.

Onze minutes Paulo Coelho

 

Toute jeune Brésilienne du Nordeste, Maria n'aspire qu'à l'Aventure, au grand amour. Elle travaille comme vendeuse dans un magasin de tissus et s'offre une semaine de vacances à Rio de Janeiro. Sur la plage de Copacabana, un Suisse lui propose de devenir danseuse de cabaret à Genève. Elle voit là le début d'un conte de fées, mais la réalité sera tout autre.

Le pèlerin de Compostelle Paulo Coelho

 

En 1986, Paulo Coelho entreprend le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la route empruntée par des millions de croyants depuis le Moyen Age. De ce voyage initiatique, dont il relate ici les étapes, l'homme est sorti transformé, convaincu que « l'extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires ». Il restitue, dans un style simple et fluide, son aventure comme expérience universelle.

 

 

Chocolat amer Laura Esquivel

 

Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire, Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une impossible passion. À cette intrigue empruntée à la littérature sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita possède d'étranges talents culinaires : ses cailles aux pétales de roses ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur. L'amour de la vie est exalté dans ces pages d'un style joyeux et tendre, dont le réalisme magique renvoie aux grandes oeuvres de la littérature latino-américaine.

Doña Bárbara Rómulo Gallegos

 

La savane vénézuélienne, dont on ignore à ce jour les frontières exactes, reste la terre des hommes à cheval qui galopent des semaines entières à la poursuite des troupeaux sauvages pour les marquer du sceau de leurs maîtres, les grands propriétaires. C'est la saga de ces contrées rudes que Rómulo Gallegos orchestre autour de l'indomptable Dõna Bárbara.

Le général dans son labyrinthe Gabriel García Márquez

 

 

8 mai 1830. Le général Bolivar, escorté de sa suite, quitte Bogota après avoir renoncé au pouvoir. Il ne lui reste que quelques jours à vivre.Tout en descendant le fleuve Magdalena, le « Libertador » sud-américain revit ses combats, ses triomphes, ses démesures et ses échecs. La Colombie, le Pérou, le Venezuela, l'Equateur, la Bolivie sont indépendants, mais son rêve d'unification du continent a échoué, miné par les rivalités et les trahisons.

Pour évoquer ce destin hors du commun, l'auteur de Cent Ans de solitude, prix Nobel de littérature 1982, mêle la fiction à l'histoire, l'épopée au quotidien, la réalité au cauchemar. Sous sa plume, le héros historique devient un symbole, celui de l'homme confronté à l'histoire et au temps en un duel prométhéen.

 

Cent ans de solitude Gabriel Garcia Marquez

 

Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel. Histoire à la fois minutieuse et délirante d'une dynastie : la fondation , par l'ancêtre, d'un village sud-américain isolé du reste du monde ; les grandes heures marquées parla magie et l'alchimie, ; la décadence ; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain : même sens de la parodie, même rage d'écrire, même fête cyclique des soleils et des mots. Cents ans de solitude, compte parmi les chefs-d'œuvre de la littérature mondiale du XXe siècle. L'auteur a obtenu le prix Nobel de littérature en 1982.

L'aventure de Miguel Littin, clandestin au Chili Gabriel García Márquez

 

Miguel Littín est chilien et metteur en scène de cinéma. Il fait partie des 5 000 Chiliens qui sont interdits de séjour dans leur pays. Au début de l'année 1985, pourtant, Miguel Littín est rentré clandestinement au Chili. Pendant six semaines, grâce à la résistance intérieure, il a réussi à diriger trois équipes de nationalités différentes pour filmer clandestinement, jusque dans le palais présidentiel, la réalité du pays sous la dictature militaire. Le résultat visible de cette aventure est un film de quatre heures pour la télévision et une version de deux heures pour les salles de cinéma. Le résultat lisible est autre chose encore : l'aventure de Miguel Littín, c'est de retrouver son pays sans avoir le droit de s'y montrer autrement qu'en étranger ; c'est aussi de confronter ses opinions d'exilé avec la réalité de la résistance d'aujourd'hui. C'est enfin de s'interroger sur la validité et sur l'utilité de la création dans une lutte politique. On comprend dès lors les raisons pour lesquelles Gabriel Garcia Marquez a tenu à écrire ce récit.

L'Amour aux temps du choléra Gabriel Garcia Marquez

 

A la fin du siècle dernier, dans une petite ville des Caraïbes, un jeune télégraphiste pauvre et une ravissante écolière jurent de se marier et de vivre un amour éternel. Durant trois ans, ils ne vivent que l'un pour l'autre, mais Fermina épouse Juvenal Urbino, un jeune et brillant médecin. Alors Florentino, l'amoureux trahi, se mue en séducteur impénitent et s'efforce de se faire un nom et une fortune pour mériter celle qu'il ne cessera d'aimer, en secret, cinquante années durant, jusqu'au jour où l'amour triomphera. L'auteur de Cent Ans de solitude et de Chronique d'une mort annoncée, prix Nobel 1982, donne libre cours dans ce roman à son génie de conteur, à la richesse de son imagination et à l'enchantement baroque de son écriture.

 

Luz ou le Temps sauvage Elsa Osorio

 

A vingt ans, à la naissance de son enfant, Luz commence à avoir des doutes sur ses origines, elle suit son intuition dans une recherche qui lui révélera l'histoire de son pays, l'Argentine. En 1975, sa mère, détenue politique, a accouché en prison. La petite fille a été donnée à la famille d'un des responsables de la répression. Personne n'a su d'où venait Luz, à l'exception de Myriam, la compagne d'un des tortionnaires, qui s'est liée d'amitié avec la prisonnière et a juré de protéger l'enfant. Luz mène son enquête depuis sa situation troublante d'enfant que personne n'a jamais recherchée. Un thriller loin des clichés dans lequel l'amour cherche la vérité.

Captive Clara Rojas

 

Colombie, février 2002 : Ingrid Betancourt et Clara Rojas, sa directrice de campagne, sont enlevées par les Farc. Elles ne seront libérées qu'en 2008, à quelques mois d'écart. Que s'est-il passé pendant ces six années ? Pour la première fois, Clara Rojas raconte cette terrifiante expérience. Le choc de l'enlèvement, la vie dans la jungle - la pluie, le froid, l'obscurité, les insectes, les serpents... - le dénuement total, l'isolement, le risque de mourir à chaque instant, les traitements inhumains, les tensions au sein du camp, ses tentatives d'évasion. Son amitié avec Ingrid, qui n'a pas résisté à une telle épreuve. Et puis son angoisse, sa peur, sa solitude quand elle a découvert qu'elle attendait un enfant. Emmanuel naîtra dans des conditions effroyables. Et que dire de son immense douleur lorsque, huit mois plus tard, les Farc le lui enlèvent ? Son combat durera trois ans pour le retrouver. Dans ce livre, Clara Rojas nous fait partager son histoire, son courage et sa foi. Pour Emmanuel et pour pouvoir pardonner, elle raconte sa vérité.

 

 

Le Vieux qui lisait des romans d'amour Luis Sepúlveda

 

Antonio José Bolivar Proaño est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d'hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivar a découvert sur le tard l'antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent d'amour, le vrai, celui qui fait souffrir. Partagé entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.

Le Cycliste de San Cristobal Antonio Skármeta

 

"C’est mon anniversaire aujourd’hui. J’aperçois dans le ciel le fameux spoutnik : un événement. Mais l’heure n’est pas à la fête. Ma mère souffre d’une forte fièvre. Avec papa, on a peur de la perdre. Elle doit tenir bon : demain, si je gagne la course, je lui paierai les soins nécessaires. Elle restera parmi nous…"

Six nouvelles, six voix de jeunes garçons pleines d’un optimisme bouleversant.

Tropique des silences Karla SUAREZ

 

A la Havane, une petite fille aux cheveux crépus négocie le difficile tournant de l'enfance à l'adolescence, dans une famille condamnée à la cohabitation par les conditions sociales du pays: un père officier de toutes les guerres de la Révolution, une mère argentine droguée au tango, une tante amateur d'opéra, un oncle masseur et une grand-mère gardienne de la morale. L'enfant va peu à peu découvrir que tout le fragile édifice familial ne tient que sur le mensonge, à commencer par ses origines à elle.

 

Celle qu'on a surnommée P'tit Mec fuit la famille pour les amis de son âge, fréquente les fêtes des années 80, les débats où l'on refait le monde, et goûte à la drogue, loin de l'apocalypse annoncée du système politique. Également étrangère à cet univers, tout aussi faux que celui de sa famille, l'adolescente cherche sa voie dans la solitude et le silence.

 

Tours et détours de la vilaine fille Mario Vargas Llosa

 

Que de tours et de malices chez cette «vilaine fille», toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le «bon garçon». Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l'un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d'une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d'autre souci que les chagrins d'amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu'on appelait à Miraflores «la petite Chilienne» allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l'épouse d'un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D'une époque, d'un pays à l'autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher.

Il n'est jamais facile d'écrire l'histoire d'une obsession. Mais la difficulté est encore plus grande quand il s'agit d'une obsession amoureuse et quand l'histoire que l'on raconte est celle d'une passion.

 

ROMANS SUR L'ESPAGNE

L'espoir André Malraux

 

Le pilote continuait son cercle, reprenait l'Alcazar à la tangente ; la bombe était tombée au milieu de la cour. Les obus de l'Alcazar suivaient l'avion, qui repassa, lança la seconde grosse bombe, repartit, s'approcha de nouveau. La main de nouveau dressée de Marcelino ne s'abaissa pas : dans la cour, des draps blancs venaient d'être étendus en toute hâte : l'Alcazar se rendait. Jaime et Pol boxaient de jubilation. Tout l'équipage trépignait dans la carlingue. Au ras des nuages apparut la chasse ennemie. La guerre d'Espagne vue par Malraux, qui a réalisé aussi, d'après L'Espoir, un des plus grands films de l'histoire du cinéma.

 

ROMANS SUR L'AMERIQUE LATINE

Poussières mexicaines Pino Cacucci

 

André Breton disait du Mexique qu'il est "le seul pays au monde instinctivement surréaliste". Rien ne sert de vouloir l'expliquer, il suffit simplement d'y croire, comme l'Italien Pino Cacucci, connu en France pour ses romans noirs. En une trentaine d'histoires couvrant tout le Mexique dans l'espace et le temps, il nous guide dans un pays d'un millier d'ethnies, un pays qui depuis plus d'un siècle sert de refuge aux vaincus de toutes les guerres civiles, un pays qui n'est pas seulement pauvreté lancinante ou richesse obscène. On croisera au détour de ce livre de singuliers personnages, des mécaniciens philosophes et des vendeurs de pneus anthropologues, des éleveurs de coqs et des nageurs d'Acapulco, une modeste logeuse dépositaire de légendes millénaires, et jusqu'à Octavie Paz, prix Nobel de littérature.

Azteca Gary Jennings

 

Azteca raconte la légende colorée et puissante d'une civilisation qui s'épanouit pendant de longs siècles dans un isolement splendide. Ce monde éclatant, et pourtant condamné, c'est un homme, Mixtli, dit Nuage Sombre, qui le décrit, dans un récit bouleversant, mouvementé, riche de la beauté et de la violence qui caractérisaient le Mexique ancien.Ce grand roman historique plein de sang et d'amour est aussi l'aventure et le destin exceptionnel d'un homme qui assiste à la disparition d'un monde fabuleux, traversé de secrets et de terreurs, et que parcourent des personnages inoubliables.

Enemigo Jiro Taniguchi (manga)

 

Après avoir connu la dictature et la guerre civile, le Nacencio, État d’Amérique latine, s’engage sur la voie de la modernisation. Afin de transformer la jungle du sud du pays en terres arables, les autorités font appel à la société japonaise de bâtiment Seshimo. Lorsque Yûji Seshimo, son jeune et brillant président, se rend sur place, il est kidnappé par des mercenaires qui demandent l’arrêt immédiat des travaux...

 

Manœuvre du lobby du blé américain afin de contrer un concurrent potentiel ?

Baroud d’honneur des derniers partisans de la dictature ? 

Opération commando des forces révolutionnaires ? 

Complot des membres du conseil d’administration de Seshimo hostiles au trop jeune patron ?

 

C’est à Ken’ichi, le frère de Yûj, qu’il revient de démêler l’écheveau. Accompagné de Gloria, la secrétaire de son frère, cet ancien du Vietnam, aujourd’hui détective privé aux Etats-Unis, s’enfonce dans la jungle du Nacencio où l’attendent trahisons, courses-poursuites, guet-apens et autres réjouissances !

 

L'or de Cajamalca Jakob Wassermann

 

 

L'or de Cajamalca, c'est l'or des Incas, que convoitent les Espagnols conduits par le général Pizarro. A Cajamalca, qui signifie à peu près " ville gelée ", le grand Inca, Atahualpa, est fait prisonnier par traîtrise. Alors débute un duel moral entre le général espagnol et le " dieu vivant " des Incas. Atahualpa découvre avec horreur que ces hommes qui l'ont capturé idolâtrent l'or. L'interprète le lui a dit : " Ils veulent de l'or, ils pleurnichent, ils hurlent, ils s'entre-déchirent pour avoir de l'or ; pour lui, ils donneraient leurs femmes, leurs enfants, leur âme et celle de leurs amis ". Deux mondes s'affrontent. Ici, la civilisation est du côté du plus faible, et la barbarie a le visage chrétien. Contre sa liberté, avec une moue de dégoût, Atahualpa offre des monceaux d'or. Et, une fois de plus, les Espagnols trahissent leur parole.

 

Bloody Miami Tom Wolfe

 

 

"Une invasion armée, c'est une chose, évidemment. Mais Miami est la seule ville d'Amérique – et même du monde, à ma connaissance – ou une population venue d'un pays étranger, dotée d'une langue et d'une culture étrangères, a immigré et établi sa domination en l'espace d'une génération à peine – par la voie des urnes. Je veux parler des Cubains de Miami. Dès que j'ai pris conscience de cette réalité, j'ai trépigné d'impatience : il fallait que j'y aille. C'est ainsi que j'ai passé deux ans et demi dans la mêlée, en plein coeur de l'immense foire d'empoigne qu'est Miami. Il faut le voir pour le croire ; ou bien (oserais-je le suggérer ?) le lire dans Bloody Miami. Dans ce livre – ou il n'est pas question d'hémoglobine, mais de lignées –, Nestor, un policier cubain de vingt-six ans, se retrouve exilé par son propre peuple de la ville d'Hialeah, la véritable « Little Havana » de Miami, pour avoir sauvé de la noyade un misérable émigrant clandestin de La Havane ; Magdalena, sa ravissante petite amie de vingt-quatre ans, leur tourne le dos, à Hialeah et à lui, pour des horizons plus glamour en devenant la maîtresse d'abord d'un psychiatre, star des plateaux télé et spécialiste de l'addiction à la pornographie, puis d'un « oligarque » russe dont le plus grand titre de gloire est d'avoir donné son nom au Musée des beaux-arts de Miami (en lui vendant des faux pour soixante-dix millions de dollars...) ; un professeur haïtien risque la ruine pour que ses enfants mulâtres soient pris pour des Blancs ; un chef de la police noir décide qu'il en a assez de servir d'alibi à la politique raciale du maire cubain ; le rédacteur en chef WASP de l'unique quotidien anglophone encore publié à Miami, certes diplômé de Yale mais qui ne comprend rien aux contradictions intrinsèques et complètement cinglées de cette ville, meurt de peur de perdre sa place – et ses privilèges ; tandis que son jeune reporter vedette, également sorti de Yale – mais qui, lui, a tout compris –, s'échine (avec succès et avec l'aide de Nestor, notre jeune policier cubain) à traquer le scoop qui lui permettra de se faire une place à la hauteur de son ambition... et je n'évoque là que neuf des personnages de Bloody Miami, qui couvre tout le spectre social de cette mégapole multiethnique. J'espère qu'ils vous plairont. C'est un roman, mais je ne peux m'empêcher de me poser cette question : et si nous étions en train d'y contempler l'aurore de l'avenir de l'Amérique ?"