Cette bibliographie regroupe les ouvrages liés au festival :"les Boréales". Elle se compose donc de livres finlandais, danois, suédois, norvégiens, islandais et lituaniens.
DANEMARK
Miséricorde Judi Adler Olssen
Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s'acharnent-ils sur la jeune femme ?
Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encres. Mais, faute d'indices, la police avait classé
l'affaire.
Jusqu'à l'intervention des improbables Carl Morck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne.
Pour eux, pas de cold case ...
Couronné par les prix scandinaves les plus prestigieux, de La Clé de Verre aux Golden Laurels des libraires, le thriller de Jussi Adler-Olsen, première enquête de l'inspecteur Morck, est un
véritable phénomène d'édition mondial.
La ferme africaine Karen Blixen
Qui ne sait pas que La Ferme africaine est une grande histoire d'amour? Mais, contrairement à ce que laisse supposer le superbe film de Sydney Pollack (Out of Africa), on sait moins que le plus
grand amour de Karen Blixen est l'Afrique.
Avant même Denys Finch Hatton, le chasseur d'éléphants, cet "homme au cœur pur" qui écoute inlassablement ses histoires, le cœur de Karen Blixen bat pour les splendeurs ocres du continent
africain et la noblesse de ses habitants.
Pour preuve, les denses descriptions dignes de la plus belle prose poétique et ces curieuses "Notes d'une émigrante" insérées en deuxième partie du roman, carnets d'impressions et de souvenirs
qui nous plongent plus profondément encore dans l'âme africaine.
Sept contes gothiques Karen Blixen
Karen Blixen (1885-1962) n'est pas seulement l'auteur admirable de La Ferme africaine que popularisa le cinéaste Sydney Pollack avec Out of Africa. Elle écrivit aussi les Sept
Contes gothiques qui, en évoquant un XIXe siècle romantique, renoua avec l'esprit du Moyen-Age, ce que l'on appelait le style « troubadour »...
Et voici des jeunes filles déguisées en cavaliers, des sueurs qui s'entretiennent avec le fantôme de leur frère, des vrais et faux cardinaux, des seigneurs qui poursuivent leurs bien-aimées au
galop de leurs chevaux, des auberges où de vieux princes boivent des vins aromatiques tout en philosophant avant de se battre en duel avec leur meilleur ami... Ces personnages, Danois comme la
grande romancière, voyagent, jonglent avec les paradoxes, discutent d'astronomie, de métaphysique ou d'amour et se précipitent à la poursuite du bonheur, en des pages où se conjuguent poésie,
humour, folie, verve et émotion.
La soirée d'Elseneur Karen Blixen
Les films Out of Africa (Sydney Pollack, 1985) et Le Festin de Babette (Gabriel Axel, 1987) ont largement contribué à faire connaître Karen Blixen en France. " La Soirée d'Elseneur " est extraite du recueil Sept contes gothiques qui a confirmé la renommée de l'auteur. Deux sœurs conversent avec le spectre de leur frère. Dans cette nouvelle, Karen Blixen renverse les lois du genre, car, paradoxalement, ce n'est pas l'apparition du fantôme qui suscite l'angoisse, mais la crainte de son départ définitif vers l'au-delà...
L'oiseau de lune Lars Bo
C’est le mystère autour de la Tapisserie de Bayeux qui est à l’origine de L’Oiseau de lune. Qui donc a réalisé la célèbre broderie retraçant la conquête de l’Angleterre par Guillaume et ses
Normands ? Pourquoi paraît-elle inachevée ? Peut-être est-ce l’œuvre de deux êtres qui s’aiment ? Et peut-être s’agit-il de Mathilde, la ravissante épouse du duc Guillaume, et d’Asger, un artiste
danois ? Voilà pourquoi nous suivons celui-ci depuis l’Écosse, où il part en expédition viking en quête de belles esclaves, jusqu’en Normandie, où il ne résiste pas aux beaux yeux de Mathilde. Et
nous le voyons mûrir dans ses rapports avec les autres, avec les femmes et avec l’art. Car l’amitié et l’amour sont omniprésents dans ce roman dont on sent bien aussi qu’il a été écrit par un
artiste. Lars Bo, né au Danemark en 1924, est un graveur et un peintre reconnu dans le monde entier. Il décrit la vie au Moyen Âge avec beaucoup de sensibilité, de fantaisie et d’humour et nous
tient en haleine jusqu’à la fin de son récit.
Parfois il discutait avec Dieu Pia Petersen
Il descendit au rez-de-chaussée, il sortit et il longea la rue de Rennes vers la place du Québec, le vrombissement des voitures faisait comme un écho, qui en doublait presque la sonorité, c'était
toujours comme ça quand il sortait de la bibliothèque et de son silence, les bruits étaient plus présents. L'air glacial se plaquait contre son visage. Le froid était presque visible et la nuit
déboulait. La nuit allait être longue, l'hiver, elle était toujours trop longue. Quelquefois il regrettait le choix qu'il avait fait. Il aurait pu vivre autrement, dans un appartement, au chaud
devant la télé. Mais il avait choisi la marge, il vivait en bordure du monde et il y faisait souvent froid.
La passion secrète de Fjordur et autres racontars Jorn Riel
Parmi les chasseurs-trappeurs danois du Groenland se rencontrent un lieutenant terrorisé par les armes, un chien exemplaire qui aurait dû s’appeler Lassie, une passion dangereusement contagieuse,
de la musique vertueuse, des larmes de bonheur… Portés par le vent d’arctique, les secrets mal gardés deviennent vite de savoureux racontars à boire cul sec.
Le Jour avant le lendemain Jorn Riel
Dans le nord-est du Groenland, la tribu de Katingak est sur le point de rejoindre le camp d'été. Pour Ninioq, le temps sera venu de faire ses adieux au monde des vivants. Mais Tornarssuk, le maître de tout, en a décidé autrement. Comme après chaque saison de chasse, il faut aller faire sécher le poisson et la viande sur la petite île de Neqe. Et c'est à elle, la doyenne de la tribu, et à son petit-fils Manik qu'échoit cette mission. Sur cette terre hostile et malgré son grand âge, Ninioq doit prendre soin de l'enfant. Jour après jour, elle apprend au fils de son fils les gestes de la vie et lui transmet les traditions et les légendes de la tribu. Mais quelque chose s'est passé Ninioq le sent. Depuis quelques semaines déjà, ils auraient dû revenir les chercher. Un malheur est-il arrivé ? II faut qu'elle sache, qu'elle aille à leur rencontre, qu'elle retrouve les siens...
Un safari arctique Jorn Riel
Nos chasseurs du nord-est du Groenland se prélassent au soleil: c'est la morte saison de l'été groenlandais. On cause, on lézarde. Mais le bateau annuel fait, contre toute attente, une deuxième apparition. Les chasseurs voient débouler Lady Herta, aristocrate et aventurière, qui s'est juré de rapporter des cornes de bœuf musqué à une société de bienfaisance et a décidé de monter un safari... épique. Le deuxième opus des racontars, toujours aussi grinçants et hilarants. " Drôles, insolites et pleines de tendresse, ces histoires ont aussi une valeur ethnologique incontestable. Un hymne au Grand Nord, chaleureux à faire fondre la banquise. " Alexie Lorca, Lire
FINLANDE
Tom Tom Tom Riikka Ala Harja
Un jour le père est parti alors qu'elle était encore enfant. Aujourd'hui Tom est revenu à Helsinski et Kokko a 25 ans. Dans la ville il y a Tina, la mère de Kokko, l'ex-femme de Tom, aussi énervée qu'énervante. Dans l'île il y a la maison tout juste achetée par Tom, mais aussi son téléscope pour scruter les mouvements dans le ciel. Tom qui veut demander pardon à sa fille pour s'être éclipsé. Tom qui est terrassé par un accident cardio-vasculaire. Tom qui est rentré d'Afrique et se retrouve hémiplégique. Une fille doit retrouver un père. Mais la fille est désormais une jeune femme et le père un homme affaibli. Tom est là avec son corps décrépit qu'il déteste. Kokko est là avec son corps épanoui qu'elle n'aime pas. "Bien bien bien !" voilà tout ce que Tom parvient à dire. Est-ce que dans un an Tom entonnera Tom Tom Tom, la chanson qui représentait la Finlande à l'Eurovision peu avant la naissance de Kokko ? Est-ce que dans un an Kokko se sera dégoté un boulot, aura rencontré un petit ami, aura trouvé un sens à sa vie ?
Heureux comme un Finlandais en France Tarmo Kunna
Dieu n'est plus français ! La locomotive de l'entreprise européenne a perdu sa part d'éternité en devenant un wagon dans le train de la mondialisation. La crise identitaire de la France n'est
pourtant que partielle. Ce pays recèle toujours des dimensions menacées ou oubliées de toute l'humanité, et avec la défense de son " exception culturelle ", elle protège toutes les cultures
minoritaires en face de l'uniformisation. C'est ce qu'affirme dans ce livre le Finlandais Tarmo Kunnas, qui fut professeur à la Sorbonne-Paris III et le premier directeur du Centre culturel
finlandais à Paris. Fin connaisseur de la France, qu'il traverse régulièrement à bicyclette en étudiant son mode de vie et sa gastronomie, il se sent heureux dans ce pays comme, selon le vieux
dicton, Dieu en son temps. La tradition méridionale sait cacher des profondeurs sous des apparences de légèreté et peut donner une leçon de joie de vivre aux Nordiques. Ces deux traditions
complémentaires ont néanmoins des affinités secrètes : la défiance de l'artifice et le courage en face de l'existence. Et les gens du pays de Tartarin de Tarascon peuvent être aussi tenaces et
disciplinés que les luthériens du Nord ! Cette confession d'amour, non dénuée d'esprit critique, nous aide à dépasser les idées reçues. C'est un réel bonheur, pour nous, de lire une telle
bienveillance sur notre pays et sur nous-mêmes.
La Forêt des renards pendus Arto Paasilinna
Petit malfrat sans envergure, Rafael Juntunen se retrouve à la tête d'une véritable fortune en lingots d'or à la suite d'un hold-up dont il sort indemne mais pas ses deux camarades du crime. Pour eux la prison, pour lui la liberté. Et il ne s'inquiète pas trop Rafael, il profite de sa toute récente fortune, astucieusement cachée sous un tas de fumier, à l'abri des murs de sa ferme en Vehmersalmi. Mais il semble qu'il y ait une justice même chez les gangsters. Ses deux associés ne tardent pas à sortir de prison et la nouvelle va obliger Rafael à faire l'impossible pour sauvegarder son magot face aux justes exigences de ses anciens complices. Amoureux des personnages atypiques et hors normes, Arto Paasilinna nous entraîne à nouveau dans le grand Nord à la suite de marginaux aussi fous que cocasses à la (re)découverte de la nature et des sentiments. Il mène son intrigue tambour battant à l'image de ses traîneaux traversant les espaces blancs, guidés par des chiens sauvages : amour, aventure, humour et soif d'absolu sont alors de mise.
Le lièvre de Vatanen Arto Paasilinna
Vatanen est journaliste à Helsinki. Alors qu'il revient de la campagne, un dimanche soir de juin, avec un ami, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de voiture et s'enfonce
dans les fourrés. Il récupère le lièvre blessé, lui fabrique une grossière attelle et s'enfonce délibérement dans la nature.
Ce roman-culte dans les pays nordiques conte les multiples et extravagantes aventures de Vatanen remontant au fil des saisons vers le cercle polaire avec son lièvre fétiche en guise de sésame. Il
invente un genre : le roman d'humour écologique.
Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison Arto Paasilinna
L’inspecteur principal Jalmari Jyllänketo, la quarantaine sportive, est envoyé par la Sécurité nationale finlandaise dans l’ouest de la Laponie pour y enquêter sur un ancien kolkhoze reconverti
en une florissante exploitation agricole spécialisée dans la culture biologique d’herbes aromatiques, de sapins de Noël et de champignons, et objet des plus folles rumeurs.
L’inspecteur, promu contrôleur du ministère de l’Agriculture pour l’occasion, découvre peu à peu que les immenses champignonnières installées au fond d’une ancienne mine de fer sont en réalité un
camp de travail forcé où la patronne de l’exploitation, une veuve au caractère bien trempé, séquestre de petits et gros malfrats ayant échappé aux griffes de la justice.
Séduit par la philosophie de l’entreprise – et par la fille de la patronne, Sanna –, l’enquêteur s’embarque corps et âme dans cet étrange projet.
Un roman drôle et haletant en forme de réflexion sur l’équité et sur les débordements de la volonté de justice.
La douce empoisonneuse Arto Paasilinna
Une maisonnette rouge flanquée d'un petit sauna en bois gris, non loin d'Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat.
Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s'invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre
retraite et exigent un testament à leur avantage, c'en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez : à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup
plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d'événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis...
Génie du comique de situation, Paasilinna récidive avec une vieille dame tranquille candidate au suicide. Arsenic et vieilles dentelles trempé dans l'aquavit, les rocambolesques aventures
de la colonelle sont l'occasion de revisiter l'univers à la fois brut, drôle et loufoque du grand écrivain finlandais.
Prisonniers du paradis Arto Paasilinna
Un avion qui fait un amerrissage forcé avec à son bord des sages-femmes et des bûcherons - à proximité quand même d'une île - cela n'existe que chez Paasilinna. Voici les naufragés qui s'organisent, chacun retrouvant vite ses habitudes : les Finlandais distillent de l'alcool et ouvrent le «Café de la jungle». Les Suédoises mettent sur pied un centre de planning familial - n'oublions pas qu'il y a vingt-huit hommes et vingt-six femmes échoués sur la plage. Une plage de sable blanc bordée de cocotiers et où finalement, entre chasse, pêche et culture, la vie ne va pas être désagréable du tout. Au point que certains n'auront aucune envie de retrouver la «civilisation» quand un navire américain s'approche et que son commandant veut évacuer les joyeux naufragés. Des problèmes aigus vont alors se poser et il faudra tout l'humour de Paasilinna pour tenter de les résoudre.
Les mille et une gaffes de l'ange gardien Ariel Auvinen Arto Paasilinna
On l’ignore, mais chaque année, dans l’église de Kerimäki en Finlande, a lieu un séminaire de formation des anges gardiens. Cinq cents d’entre eux y sont réunis et, en moins d’une semaine, l’ange
Gabriel et ses assistants ont la lourde tâche de leur apprendre à protéger un mortel et à le guider sur le droit chemin.
Parmi les célestes apprentis se trouve Ariel Auvinen, ange aussi zélé que maladroit. Après sa formation théorique, Ariel est passé aux exercices pratiques. Pas très concluant : après avoir guidé
sa protégée, une vieille dame un peu bigote, vers le bar local où elle s’est consciencieusement saoulée, il s’est essayé aux acrobaties aériennes, mais avec des ailes de dix mètres d’envergure ce
n’est pas gagné !
On lui confie toutefois un mortel : Aaro Korhonen, homme en tous points respectable et capable de s’occuper seul de ses affaires. Même un ange aussi maladroit qu’Ariel Auvinen ne parviendra sans
doute pas à semer la pagaille dans sa vie, et encore moins à l’exposer aux tentations du démon. C’est du moins ce que croit l'ange Gabriel…
Jamais avant le coucher du soleil Johana Sinisalo
Dynamique photographe de pub, Ange vit en solitaire stressé. Un soir, il sauve des bottes d'une bande de jeunes quelque chose qui ressemble fort à un animal blessé. Mais ce qu'il recueille dans
son appartement est un enfant troll, perdu certes mais sauvage, et d'une violence inquiétante.
Commencent alors d'une part une enquête discrète sur ces êtres que nombre de documents ne disent pas imaginaires mais bien réels et, d'autre part, une partie de cache-cache avec les amis, les
collègues de travail et les voisins d'immeuble.
Au quotidien du photographe, qui tient peut-être l'occasion de réaliser les photos de sa vie mais doit dissimuler l'existence de son troll, se mêlent ainsi des données qui, progressivement, lui
confirment que ce qu'il vit n'est pas un rêve mais une réalité dangereuse à laquelle il va bien falloir trouver une solution... forcément radicale.
Les chaises Helena Sinervo
Particulièrement sensible à la musique de sa langue, attentive à tous les détails de la vie où elle cherche les nuances de l'âme, fascinée par le vivant, qu'il soit enfant ou vieillard, l'auteur
compose sans dramatique excessive des tableaux vifs qui disent la vie vraie sans fard, les objets, le regard, les bruits, le temps : cette oeuvre est une poésie de vérité où les mots sont la
bonne foi sonore d'une femme poète, qui n'en finit pas d'éclairer le monde qui est le nôtre, quand nous ne le savons pas.
Bienvenue à Rovaniemi Jari Tervo
Bienvenue à Rovaniemi, village du père Noël, point de jonction de la pègre russe et finlandaise, des flics véreux et des pasteurs perfides, des mères de famille au bout du rouleau et des éleveurs de rennes. Massepain Räikkönen, un gangster local, a été tué. S'ensuit une ahurissante enquête de voisinage, un kaléidoscope furieux de personnages drolatiques, de la petite Sarah qui découvre le corps aux ambulanciers qui règlent leurs comptes à proximité du cadavre encore chaud, en passant par l'arrière-grand-mère du défunt, obsédée par L'Enfer de Dante. S'inscrivant dans la lignée des mauvais garçons de la littérature finlandaise, Jari Tervo combat la dépression à coups de gueule et de gnole. Un univers truculent et haut en couleur.
Un jour en Ostrobotnie Anti Tuuri
Les amants de Byzance Mika Waltari
Les amants de byzance est un roman historique sur la chute de Constantinople. L'intrigue amoureuse imaginée par Waltari autour du mystérieux personnage de Jean Ange, le dernier "vrai" empereur de
Byzance et de la noble Anna Notaras fille de Loukas Notaras (amiral de la flotte byzantine), est un subtil mélange de réalité historique et de fiction. On se dit que tout est presque vrai, et
l'on se plairait à penser que tout aurait pu l'être, que Jean Ange a effectivement existé, et que l'imagination du romancier touchée par une mystérieuse fulgurance a rejoint le réel et tiré de
l'oubli, la merveilleuse histoire de deux êtres noyées dans le chaos de la fin du monde grec, la fin du Moyen-Age.Le roman comporte de magnifiques passages d'où se dégage le charme de la
fatalité, du destin tragique et assumé du héros, image quasi christique du fils abandonné par son père qui retournera mourir sur la terre de ses ancêtres et qui affrontera noblement la mort, seul
et abandonné, mais avec la certitude de revenir un jour pour retrouver la femme qu'il aime. La beauté du livre est que cette fin du héros est aussi la métaphore de la fin de Byzance, dont le vrai
empereur Constantin XI mourut les armes à la main, après avoir célébré une ultime messe dans l'église de Sainte-Sophie. Rarement dans l'histoire la fin d'un empire ne s'est aussi étroitement
mêlée à la mort de son représentant qui préféra disparaître en même temps que lui. Un monde s'est écroulé quand Byzance est tombé, c'était la fin du Moyen-Age, celle de l'ère des chateaux
(Constantinople fut la plus grande citadelle de tous les temps).
ISLANDE
Karitas, l'esquisse d'un rêve Kirstin Maria Baldursdottir
Au début du XXe siècle en Islande, Karitas, jeune femme issue d’une famille modeste, jure qu’elle sera seule maîtresse de son destin. Vouée à saler le poisson comme ses sœurs, elle rêve de changer de vie et de devenir peintre. Entre ses espoirs et la dure réalité de la vie, Karitas s’acharne et construit sa vie, laissant vibrer les premiers cris féministes d’un pays où la tradition est un manifeste.
Les anges noirs Aevar Orn Josepsson
Birgitta Vésteinsdóttir est l'une des meilleures informaticiennes d'Islande. Si tout semble lui réussir dans sa vie professionnelle, côté cœur, c'est plutôt la Berezina : divorcée, elle vient
tout juste de se faire larguer sans ménagement par son nouvel amant, directeur d'un grand groupe industriel. C'est d'ailleurs pour se venger de lui que Birgitta pénètre dans son appartement par
une nuit d'été afin de pirater son système informatique. Quelques heures plus tard, elle disparaît mystérieusement avec son ordinateur portable et ne donne plus aucun signe de vie. Une enquête de
grande envergure est immédiatement lancée par un trio de policiers chevronnés, et très vite l'affaire apparaît bien plus complexe que celle d'une simple disparition : ils reçoivent un dossier
étonnamment fourni sur Birgitta et s'aperçoivent surtout - quand ils interrogent ses proches - qu'ils ont été précédés par un inconnu s'étant fait passer pour un membre de la police islandaise.
Ils ne sont visiblement pas les seuls sur la piste de la jeune femme...
Rosa candida Audur Ava Olafsdottir
Dans le monde d’Arnljótur, vingt-deux ans, il est question de boutures, de graminées et surtout de sa fierté, les roses à huit pétales, les Rosa candida. Sa passion dans la vie : le jardin et les fleurs. Une nuit, dans une serre, Arnljótur et Anna s’aiment, ils se connaissent à peine, pourtant leurs existences en seront chamboulées à jamais car, en Islande, les filles naissent bien dans les roses…
Née en 1958 à Reykjavík, Audur Ava Ólafsdóttir est professeur d’histoire de l’art et directrice du Musée de l’Université d’Islande. Rosa candida est son premier livre traduit en français, largement salué par le public et la critique.
L'embellie Audur Ava Olafsdottir
C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande par la route côtière.
En ce ténébreux mois de novembre islandais, exceptionnellement doux au point de noyer l’île sous les pluies et les crues, la narratrice, qui ne cesse de se tourner elle-même en dérision, voit son
mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie, Audur, lui demander de s’occuper, pour au moins une saison, de son fils de cinq ans.
Pourtant la chance sourit à l’amie d’Audur : elle gagne un chalet d’été et une petite fortune au loto. À la suite de sa rupture, elle aurait préféré accomplir un voyage consolateur à l’étranger
mais, bonne nature, elle est incapable de refuser quoi que ce soit à qui que ce soit, hommes ou femmes. Elle partira tout de même, pour un tour de son île noire, avec Tumi, le fils d’Audur,
étrange petit bonhomme, presque sourd, mutique, et avec de grosses loupes en guise de lunettes.
Roman d’initiation s’il en fût, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation de plus en plus cocasse, attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par
sa façon incroyablement libre et allègre – on pourrait dire amoureuse – de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, sur fond de blessure originelle. Et l’on se
glisse dans l’Embellie avec une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus, longtemps après en avoir achevé la lecture.
LITUANIE
La saga de Youza Youozas Baltouchis
Au bout d'un champ de seigle, une rivière.
Plus loin, la forêt puis les marais du Kaïrabalé, une longue étendue de vasières noires prêtes a engloutir tout intrus... Un seul homme sait comment contourner ces marécages, Youza le passeur
solitaire, qu'un terrible chagrin d'amour a conduit à vivre là. Mais l'Histoire, celle de son pays, la Lituanie, vient le rattraper dans son sanctuaire. Les révolutions se succèdent, et qu'ils
soient Russes blancs, bolcheviks, fascistes ou partisans, tous viennent se réfugier dans sa cabane.
NORVÈGE
La société des jeunes pianistes Ketil Bjornstad
La Société des Jeunes Pianistes, c’est le nom que s’est donné un groupe d’adolescents passionnés, à Oslo, à la fin des années 1960. À la fois amis et rivaux, ils ont en commun l’amour de la musique; pourtant, un seul remportera le concours du « Jeune Maestro ». Tous vont subir une terrible pression de leur entourage, mais surtout d’eux-mêmes. La Société des Jeunes Pianistes est un roman initiatique, grave et subtil, qui évoque le désir, la vie, la mort.
Le Demi-frère Lars Saabye Christensen
Barnum et Fred grandissent à Oslo dans les années 60 au sein d'une famille excentrique dominée par trois générations de femmes. L'histoire de cette famille norvégienne n'est toutefois qu'un des aspects de ce roman envoûtant où le tragique et le comique ne cessent de se côtoyer. Si subtile qu'en soit l'intrigue, si complexes et attachants qu'en soient les personnages, si cocasses qu'en soient les situations, si magique qu'en soit l'univers, c'est le talent de l'auteur à entrelacer des thèmes multiples, la richesse des allégories toujours accessibles grâce à la limpidité du style qui font du Demi-frère un chef-d'œuvre. Récompensé, en 2002 par le Prix littéraire du Conseil nordique, la plus haute distinction littéraire des pays scandinaves, traduit dans vingt-cinq pays, Le Demi-frère a fait de Lars Saabye Christensen auteur culte.
Le monde de Sophie Jostein Gaarder
A la veille de ses quinze ans, Sophie Amundsen, jeune fille « presque modèle », reçoit une lettre d’un mystérieux individu. A l’intérieur, une seule phrase : «Qui es-tu ?» C’est le début d’une étrange correspondance qui l’amène peu à peu à partir sur les traces des plus grandes figures de la philosophie. Un roman initiatique paré de magie devenu grand classique de la littérature contemporaine.
Hedda Gabler Henrik Ibsen
Hedda Gabler reste un des personnages phare de la dramaturgie universelle. L'histoire d'une femme qui aurait voulu se sauver elle-même, mais à qui la société bourgeoise, mal faite, et des
contemporains médiocres ne le permirent pas. La figure fatale de l'héroïne malfaisante s'irradie au-dessus de l''horreur petite-bourgeoise. Le génie d'Ibsen c'est de transformer sa position de
victime, au contexte social et familial écrasant, en criminelle ; de découvrir les abîmes d'invention creusés par l'oppression et l'interdit sur un esprit aussi doué ; de lui faire emprunter des
voies mystérieuses et tragiques où elle rencontre aussi bien Judith, la castratrice, que Médée, l'infanticide, que Lucrèce, la suicidaire. Un personnage tellement moderne qu'une explication
psychologique ou sociologique ne suffit pas à la cerner, sauf à la réduire.
Peer Gynt Henrik Ibsen
Le fantasque, le hâbleur, le lâche mais séduisant Peer Gynt, tout droit sorti du folklore norvégien, mène une vie insensée. Mauvais garçon, marchand d'esclaves ou prophète, riche ou manant, il parcourt le monde des trolls et le continent africain, rencontre le Vieux de Dovre, le fondeur de boutons et la femme en vert, rêve de gloire et de richesses, connaît l'échec et le malheur - mais aussi l'amour. Peer Gynt (1867), poème dramatique au tempo endiablé où conte, satire et comédie se mêlent, est une pièce maîtresse de l'oeuvre d'Ibsen.
Une maison de poupée Henrik Ibsen
D'abord jolie poupée cajolée et préservée au beau temps de son enfance, Nora est devenue l'adorable petit merle chanteur toujours gai aux yeux d'Helmer, son mari. En effet, elle danse, rit et
chante, et emplit sa maison d'une joie enfantine. Pourtant, au-delà de la charmante frivolité toute féminine propre à séduire son mari, se dessine un caractère volontaire, une femme disposée aux
plus grands sacrifices par amour. Davantage sensible aux inflexions du coeur qu'aux discours raisonnables, Nora poursuit le fol espoir d'une idylle réciproque capable de transcender les
conventions sociales et l'ordre établi. Mais, dans la Norvège des années 1870, où l'on se doit d'être épouse et mère avant d'être femme, de telles aspirations paraissent de vaines
promesses. Qu'importe si la faute de Nora fut commise par amour, Helmer ne peut lui pardonner l'opprobre qui désormais menace la famille. Nora qui attendait fébrile qu'advienne le "prodige",
fuira sereine et pour son propre salut, ce qui ne lui ressemble plus.
L'homme chauve-souris Jo Nesbo
Parce qu'une jeune Norvégienne a été sauvagement jetée d'une falaise à l'autre bout du monde en Australie, l'inspecteur Harry Hole de la police d'Oslo est envoyé sur place par une hiérarchie soucieuse de l'évincer. Ce qui n'aurait dû être que routine diplomatique va se transformer en traque impitoyable au fur et à mesure de meurtres féroces qu'Harry Hole refuse d'ignorer. Autre hémisphère, autres méthodes... Associé à un inspecteur aborigène étrange, bousculé par une culture neuve assise sur une terre ancestrale, Hole, en proie à ses propres démons, va plonger au cœur du bush millénaire. L'Australie, pays de démesure, véritable nation en devenir où les contradictions engendrent le fantastique comme l'indicible, lui apportera, jusqu'au chaos final, l'espoir et l'angoisse, l'amour et la mort : la pire des aventures.
La tour d'arsenic Anne B. Radge
Norvège. La vieille Amalie Thygesen, dite Malie, ancienne chanteuse de cabaret à la gloire éphémère, rend son dernier souffle dans une maison de retraite.
Tandis que sa petite fille, Thérèse, plie ses bagages sur l’instant pour rejoindre le lieu des obsèques – et se laisse prendre dans un tourbillon de souvenirs drôles, tendres, émouvants, le reste
de la famille chante l’heure de la libération : débarrassés de la vieille femme fantasque au caractère trop bien dessiné, les uns et les autres vont pouvoir se jeter sur les biens immobiliers et
vendre les babioles qui, pour eux, ne valent pas la peine d’être gardés.
Comprenant mal ce manque de compassion et de respect pour sa grand-mère, Thérèse va découvrir, au fil des objets qui ont fait la vie de Malie et des confidences récoltées, qui a été cette femme
qu’elle croyait si bien connaître…
Une femme que sa propre fille, Ruby, la mère de Therese, détestait cordialement, et que beaucoup craignaient. Comment peut-on susciter chez ses proches des sentiments aussi contradictoires ?
Sub rosa Kim Smage
Par une glaciale nuit d’hiver, la propriétaired’une galerie de peinture, Tone Saxe, est trouvée assassinée chez le peintre Henry Aar qui expose dans ses locaux. Pour réaliser ses tableaux,
l’artiste a dépouillé les murs de sa maison des innombrables couches de papier peint qui s’étaient superposées au fil des ans. Une seule œuvre n’est pas à vendre, celle qui, composée de vieux
journaux et de quelques fragments d’une lettre, a été baptisée Sub Rosa. Anne-Kin Halvorsen, inspecteur au commissariat central de Trondheim, mène l’enquête…L’auteur Kim Småge maîtrise
parfaitement les techniques de la littérature policière et sait comment tenir son lecteur en haleine. Pour autant, les exigences de l’action ne sont pas exclusives des réalités sociales et
humaines. Femme d’énergie, l’héroïne n’en est pas moins également une femme de chair et de sang qui est marquée par ses origines humbles et a fait sien le message féministe de ses aînées.Pour ce
roman, Kim Småge a obtenu la « Clef de verre », grand prix de la littérature policière nordique.
Vigdis la farouche Sigrid Undset
Cette histoire se déroule en plein Moyen Âge, entre l'Islande et la Norvège, alors que la Scandinavie commençait tout juste à être christianisée. Viga Ljot est un jeune Islandais âgé de vingt
ans, estimé pour sa bravoure et ses divers dons. Un été, il accompagne son oncle Veterlide, qui l'a élevé, en Norvège, où ils se rendent pour affaires avec tout leur équipage. Lors de leurs
pérégrinations, ils remontent la rivière Frysja, et, retardés par l'absence de vent et le brouillard, ils demandent l'hospitalité à Gunnar de Vadin, qui possède un riche domaine et qui les
accueille chaleureusement, ainsi que le veut la tradition. Deux femmes règnent sur la maisonnée : Vigdis, ravissante demoiselle au caractère ardent et indomptable, et la douce et humble Aesa, sa
nourrice et mère d'adoption. Viga Ljot se prend de passion pour Vigdis. Fou de jalousie à l'idée qu'elle puisse en épouser un autre, il défie violemment son rival, Kare, ami d'enfance de Vigdis
auquel Gunnar souhaite marier sa fille.
Le livre de Dina, T1. Les limons vides Herbjorg Wassmo
" Figé dans un linceul de glace, à l'extrême pointe de la Norvège, le Nordland est un pays de fin du monde. [...] Là-bas, se déchaîne une furie, une femme, Dina, que la mort suit comme son ombre.
Enfant, Dina est frappée par le destin, par la main de Dieu ou par celle du diable. Ou par les trois. Elle tue sa mère. Maudite par son entourage, abandonnée à elle-même, elle grandit, sauvage
et, surtout, libre. Dès lors, Dina, arrogante, farouche, ira, seule, sur un long chemin de hargne. [...] Le Livre de Dina est un long requiem, un chant de douleur et de violence, de folle passion
et d'insondable solitude. Ici, l'amour est une danse effrénée et voluptueuse, une torture, une mise à mort. Herbjørg Wassmo dirige son tumultueux personnage d'une plume rapide, sensuelle,
vertigineuse. Elle dompte les mots, les images, les sens, tout comme sa Dina asservit son étalon ou ses amants, assouvit sa rage de vivre. Sans palabre. "
SUÈDE
Recherchée Karin Alvtegen
Depuis plusieurs années, Sibylla vit dans l'ombre, fuyant le souvenir de son enfance, en marge de la société dans laquelle elle ne se reconnaît pas. Mais elle est soudain projetée sur le devant
de la scène et fait la " une " des journaux : un homme a été sauvagement assassiné, un homme avec qui elle a justement passé la soirée. Tout le pays la recherche... Bientôt de nouveaux meurtres
surviennent tous signés d'un prénom : le sien... Traquée, seule, Sibylla n'a pour seul allié qu'un adolescent, Patrik, à qui elle confie les secrets de son passé. Ensemble, ils mènent l'enquête
pour retrouver le véritable assassin. Karin Alvtegen brosse ici le portrait tout en finesse d'une femme à la recherche de son identité, au fil d'un thriller psychologique, qui a reçu le prix du
meilleur roman policier nordique (Glasnyckeln) et a été publié dans vingt pays.
Vieux, râleur et suicidaire : la vie selon Ove Fredrik Backman
Ove est veuf, dépressif et grincheux - bien qu’il prétende le contraire. Depuis que sa femme est décédée, il se sent inutile. Plus encore depuis qu’il a été licencié. Chaque jour, il erre dans sa
maison, graisse le plan de travail de la cuisine, fait ses rondes de sécurité dans le quartier pour vérifier que tout est en ordre, engueule tous les réfractaires qui roulent en voiture dans le
lotissement (ne savent-ils pas lire le panneau d’interdiction ?!)… Et puis après ? Non, vraiment, il ne peut plus continuer ainsi. Alors il a décidé d’en finir… Mais entre la corde qui cède alors
qu’il s’apprête à se pendre et un chat de gouttière qui ose le défier, ce n’est pas simple. Et c’est sans compter sur l’arrivée de ses nouveaux voisins, une jeune femme iranienne, son mari, et
leurs deux enfants. Bousculant Ove dans ses derniers retranchements, interrompant chacune de ses tentatives de suicides - ce qui le met dans une rage folle -, Parvaneh va peu à peu le sortir de
sa léthargie. Non sans mal...
Danse avec l'ange Ake Edwardson
Göteborg, deuxième ville de Suède logée entre terre, mer et montagne, dont le seul nom chante la magie du Grand Nord... Ce décor idyllique s'effrite sous la plume d'Ake Edwardson. Par le prisme de l'enquête policière, ici restituée dans ses moindres hésitations, doutes et tracasseries administratives, l'auteur autopsie les affres d'une âme nordique en proie aux pires maux des sociétés contemporaines. Erik Winter est le témoin privilégié de cette déliquescence. Dandy un brin désabusé et sans illusions quant aux chances véritables de la justice, le plus jeune commissaire de la police suédoise va se montrer très rigoureux lorsqu'une série de meurtres barbares endeuille sa ville natale.
Les oreilles de Buster Maria Ernestam
Eva cultive ses rosiers. À cinquante-six ans, elle a une vie bien réglée qu’elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfants, et une vieille dame acariâtre dont elle s’occupe. Le soir,
lorsque Sven est couché, Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi la cruauté est-elle plus douce
lorsqu’on l’évoque dans l’atmosphère feutrée d’une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne l’a jamais aimée. Très tôt, Eva
s’était promis de se venger. Et elle l’a fait, avoue-t-elle d’emblée à son journal intime.
Comment braquer une banque sans perdre son dentier Catharina Ingelman-Sundberg
Ils sont trois femmes, deux hommes : Märtha, Stina, Anna-Greta, le Génie, et le Râteau, chacun 80 ans au compteur. Ils chantent dans la même chorale et
dépérissent dans la même maison de retraite à Stockholm. Nourriture insipide, traitement lamentable, restrictions constantes, pas étonnant que les résidents passent l'arme à gauche...
Ils ne vivront pas un jour de plus dans ce mouroir. Un brin rebelles et idéalistes, les cinq comparses décident de se lancer dans le grand banditisme. Avec leurs cheveux blancs et leurs
déambulateurs, ils s'apprêtent à commettre le casse du siècle. Mais l'aventure s'emballe et rien ne va se passer comme prévu...
L'analphabète qui savait compter Jonas Jonasson
Tout semblait vouer Nombeko Mayeki, petite fille noire née dans le plus grand ghetto d'Afrique du Sud, à mener une existence de dur labeur et à mourir jeune
dans l'indifférence générale. Tout sauf le destin. Et sa prodigieuse faculté à manier les nombres. Ainsi, Nombeko, l'analphabète qui sait compter, se retrouve propulsée loin de son pays et de la
misère, dans les hautes sphères de la politique internationale. Lors de son incroyable périple à travers le monde, notre héroïne rencontre des personnages hauts en couleur, parmi lesquels deux
frères physiquement identiques et pourtant très différents, une jeune fille en colère et un potier paranoïaque. Elle se met à dos les services secrets les plus redoutés au monde et se retrouve
enfermée dans un camion de pommes de terre. A ce moment-là, l'humanité entière est menacée de destruction.
Après le succès mondial du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Jonas Jonasson nous livre une comédie tout aussi explosive que la première. Il s'y attaque, avec l'humour
déjanté qu'on lui connaît, aux préjugés, et démolit pour de bon le mythe selon lequel les rois ne tordent pas le cou aux poules.
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire Jonas Jonasson
Franchement, qui a envie de fêter son centième anniversaire dans une maison de retraite en compagnie de vieux séniles, de l'adjoint au maire et de la presse locale ? Allan Karlsson, chaussé de
ses plus belles charentaises, a donc décidé de prendre la tangente. Et, une chose en entraînant une autre, notre fringant centenaire se retrouve à trimballer une valise contenant 50 millions de
couronnes dérobée – presque par inadvertance – à un membre de gang. S'engage une cavale arthritique qui le conduira à un vieux kleptomane, un vendeur de saucisses surdiplômé et une éléphante
prénommée Sonja... " [Un] festival d'inventions. Un vrai feu d'artifices. " Libération " Polar, road movie, mais surtout un chef-d'œuvre d'humour noir, plus décalé et déjanté que tout ce qu'on a
lu avant. On ne [le] lâche pas une fois ouvert. " Fluide glacial
La princesse des glaces Camilla Lackberg
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.
Des baisers pour plus tard Rose Lagercrantz
George, dit Orge, est né en Allemagne. Indépendant, débrouillard et un peu bagarreur, Orge exerce les métiers les plus variés, devient riche, perd tout… L’arrivée au pouvoir d’Hitler mène en
prison cet amoureux de la liberté, de surcroît juif. Il réussit à passer en Tchécoslovaquie où il tombe amoureux de la jeune Praguoise Annie. La guerre approche, Orge passe en Pologne. Annie, qui
a refusé de partir pour s’occuper de ses parents, lui procure alors un passeport pour la Suède...
Le rêve du philologue Bjorn Larsson
Neuf nouvelles sur la «joie de la découverte» dans lesquelles la science n'est pas toujours à la fête : un professeur qui se désole du déclin de la philologie française, matière à laquelle il a
consacré quarante ans de sa vie, une jeune fille de bonne famille qui se voue à la recherche médicale et se spécialise en génétique pour tenter de trouver une réponse à ses questions
existentielles, un linguiste qui se réfugie dans la grammaire générative pour se consoler du chaos qui règne dans le monde, une astronome inquiète des découvertes qui n'auront pas le temps d'être
faites de son vivant sont autant de personnages à la dérive dans la normalité du quotidien.
C'est pourtant avec une douce ironie que Bjöm Larsson croque ces portraits de savants farfelus et cocasses, prétexte à une réflexion plus profonde sur la place universelle de l'Homme.
Long John Silver Bjorn Larsson
En 1742, à Madagascar, un vieux pirate à la retraite, entouré d’une garde d’anciens esclaves noirs qu’il a libérés, entreprend d’écrire ses mémoires.
Ce pirate n’est autre que John Silver, l’homme à la jambe de bois, que le jeune héros de L’Ile au trésor dépeignait comme hâbleur et vaguement inquiétant. Un portrait qui n’a guère plu à
l’intéressé…
Et John Silver de rétablir sinon la vérité, du moins sa vérité. Il évoque alors sa vie, une vie d’aventures, de bagarres, de rapines, de galanterie, de beuveries… enfin, tous les ingrédients
d’une vie de pirate. Mais aussi le destin d’un homme en révolte contre les injustices de l’ordre établi, qu’il s’agisse d’enrôlement forcé ou de traite des Noirs…
Ce roman d’aventures dans la grande tradition a valu à son auteur, suédois, un succès européen
Le cercle celtique Bjorn Larsson
Un voilier vogue au large de l'Écosse. Bravant les rigueurs de la mer du Nord en plein hiver, ses deux passagers se dirigent vers des périls sans nom. Car plus effrayants que la nature déchaînée
sont les dangers dont les hommes les menacent. Poursuivis sur les mers par des inconnus, volés, espionnés, ils n'en sont pas moins déterminés à découvrir la clef de la malédiction qui pèse sur
MacDuff et Mary, amoureux en fuite. A découvrir surtout le secret du Cercle celtique, avec ses mystérieux rites meurtriers. De pays en pays, de tempête en bourrasque, de surprise en révélation,
les deux aventuriers de la mer vont accomplir un étonnant voyage et mettre au jour quelques sinistres vérités...
La véritable histoire d'Inga Andersson Bjorn Larsson
Supposez l'existence d'un réseau de renseignements aux immenses moyens techniques et financiers. Supposez que le gouvernement de la première puissance mondiale nie l'existence d'un pareil réseau.
Supposez que cette organisation, échappant à tout contrôle, poursuive ses propres buts, ne reculant ni devant l'illégalité ni devant le crime. Publiez votre travail... et supposez maintenant que
vous êtes tombé juste ! Persuadée que vous disposez d'informations authentiques, cette organisation n'aura plus d'autre but que de vous liquider. Telle est l'aventure d'Inga Andersson, une
criminologue suédoise, suivie à la trace par un écrivain amoureux d'elle et désireux d'en faire le personnage de son prochain roman. Dans ce récit aux allures de thriller, Björn Larsson, lauréat
du prix Médicis étranger 1999 pour Le Capitaine et les rêves, dérègle vertigineusement les rapports que nous croyions solides entre le réel et la fiction.
La sagesse de la mer Bjorn Larsson
« Longtemps, je n’ai rien possédé : ni voiture, ni poste de télévision, ni téléphone, ni meuble – rien que mon bateau et son équipement, ainsi qu’une dizaine de mètres linéaires de livres
entreposés chez des amis. J’ai passé la plus grande partie de ces vingt dernières années à l’étranger, quatre en France, quinze au Danemark, une en Irlande et deux à voyager dans l’Atlantique
nord. Pendant six ans, j’ai vécu de façon permanente à bord de mon voilier, le Rustica, et je pense que je n’ai jamais été aussi heureux, pour être honnête.
Ce livre reflète sans doute une tentative parmi beaucoup d’autres de vivre en se débarrassant des problèmes de la vie. Elle repose sur un voilier du nom de Rustica et sur l’amour des
Celtes ainsi que des eaux et des terres celtiques. Bien entendu, il est loin d’être évident que ce mode de vie puisse convenir à tous. Mais si cela peut donner à certains le désir de prendre des
libertés avec la vie, ce ne sera pas pour me déplaire. »
La cinquième femme Henning Mankell
Mai 1993 en Algérie. Quatre religieuses françaises sont assassinées par des intégristes musulmans, une touriste suédoise, la cinquième femme, qui se trouvait là par hasard, est égorgée elle aussi.
Un an plus tard, alors qu'il rentre d'un voyage à Rome avec son vieux père et qu'il s'apprête à passer un automne paisible chez lui en Suède, l'inspecteur Wallander est confronté à une série de crimes très étranges. Trois citoyens apparemment tranquilles et respectables sont tués d'une manière particulièrement sadique.
Wallander est un des personnages d'enquêteur les plus réussis et les plus attachants du roman policier contemporain, appliqué de manière touchante à mettre du sens aussi bien dans sa vie que dans ses enquêtes, et tant pis si le modèle suédois doit être égratigné au passage.
Mon doudou divin Katarina Mazetti
Pigiste pour la presse féminine, Wera a épuisé tous les sujets... et son compte en banque. Quand elle tombe sur une petite annonce proposant un stage en spiritualité, elle croit tenir un article
en or. La voilà inscrite pour trois semaines d'immersion à La Béatitude en compagnie d'un apprenti gourou et d'une demi-douzaine de stagiaires qui, il faut bien le dire, n'ont pas l'air
particulièrement plus illuminés qu'elle. Pour quelle raison sont-ils là ? Ressortiront-ils adeptes d'une nouvelle religion, ou débarrassés de leurs préjugés ? En tout cas tous - même Wera, cachée
derrière son pseudo - cynisme - sont en quête de sacré. Dialogues enlevés, portraits aussi vachards que tendres et inoxydable sens de l'humour assurent la réussite de ce roman qui pointe le
besoin de sens de notre société contemporaine et illustre quelques-uns des réconforts s'offrant à elle, de la confiance à la tolérance, de la générosité à... la foi, bien sûr.
Le mec de la tombe d'à côté Katarina Mazetti
Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli
de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que le tape-à-l’oeil de la stèle qu’il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère,
Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre,
il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie.
Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis… C’est le début d’une passion dévorante. C’est avec un romantisme ébouriffant et un humour
décapant que ce roman d’amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.
Entre Dieu et moi, c'est fini Katarina Mazetti
Linnea a quinze ans, plein de complexes et pas mal de questions qui lui trottent dans la tête. La seule qui la comprenait, c’était Pia, sa meilleure amie, son amie pour la vie… enfin, pour cent
vingt jours, “sans compter les week-ends”, Linnea a fait le calcul une fois. Depuis que Pia est morte.
Avec Pia, elle pouvait parler de tout : de l’amour, de la mode, de Markus, le beau gosse dont toutes les filles rêvent, de son père qu’elle voit deux fois par an, de sa mère qui vit avec son
nouveau conjoint une relation tumultueuse. Et de Dieu. Qu’est-ce que ça signifie “croire en Dieu” ? Car ce n’est pas exactement la même chose que le père Noël. Une chose est sûre, ce n’est
pas la peine de compter sur Dieu pour résoudre les équations du second degré. Seulement voilà, Pia n’est plus là. Alors Linnea se souvient, puisque, comme dit son excentrique grand-mère, “pour
pouvoir oublier quelque chose, il faut d’abord bien s’en souvenir”.
Entre le chaperon rouge et le loup, c'est fini Katarina Mazetti
Linnea, dix-sept ans, ne s’est pas vraiment remise du suicide de Pia, sa meilleure amie. Elle a bien essayé de se faire de nouvelles copines, mais entre celle qui la suit comme un labrador et
celle qui joue la star partout où elle passe, ce n’est pas très brillant. Linnea cherche sa place. Elle cherche le sens de la vie, aussi. Et obtient finalement quelques réponses pas idiotes du
tout, en questionnant tout le monde et n’importe qui, genre son petit frère : “C’est comme un film, tant qu’on n’a pas vu la fin, on ne peut pas savoir de quoi ça parle. Si ?” Alors elle envoie
tout balader, grâce à sa grand-mère qui lui file un paquet d’argent. Linnea décide de partir en voyage. A la gare de Stockholm, elle croise la route de Mark. Un de ces mecs face auxquels on
devient Petit Chaperon rouge.
Enfance en Suède Jan Myrdal
Fils d'universitaires renommés, Jan Myrdal raconte de quelle manière il fut traité dans son enfance par des parents qu'obnubilait une brillante carrière intellectuelle. Son père le méprisait et
se moquait de ses disgrâces. Sa mère, psychologue, tenait le relevé exact des gestes et attitudes de ce garçon qu'elle pensait attardé... En Suède, l'autobiographie que voici a suscité une vive
émotion. Jan Myrdal est un observateur réputé des questions politiques : on ne l'attendait pas sur un terrain si personnel. Or, au-delà de son propre cas, il dénonce avec une impitoyable rigueur
les manquements des sociétés éclairées, et révèle l'aveuglement d'une classe qui honore l'esprit en lieu et place de l'affectif. L'enfance, note ici Jan Myrdal, est une honte profonde qui demeure
longtemps : comme si de quelque indignité il lui fallait aujourd'hui se délivrer. Sans doute est-ce pourquoi il a pris sur lui, après cinquante ans de silence, d'être enfin celui par qui le
scandale arrive.
Jan, mon ami Peter Pohl
Lorsque Jan, par une belle journée d'août 1954, déboule au milieu de la «bande» sur son magnifique vélo neuf, il fait sensation. Krille, douze ans, est fasciné par ce petit bonhomme aux allures
délurées. Mais ce nouvel ami plein de ressources et de fantaisie cache aussi un lourd secret. Un secret qu'il ne faut surtout pas dévoiler aux adultes, même quand Jan disparaît pendant des
semaines sans donner la moindre explication... même quand il revient, épuisé, couvert de bleus... encore moins quand un policier presse Krille de questions insistantes, en lui montrant ce vélo
auquel Jan tenait comme à la prunelle de ses yeux.
Le dernier lapon Olivier Truc
Kautokeino, Laponie centrale, 10 janvier. Nuit polaire, froid glacial. Demain le soleil, disparu depuis 40 jours, va renaître. Demain entre 11h14 et 11h41, Klemet va redevenir un homme, avec une
ombre. Demain le centre culturel va exposer un tambour de chaman légué par un compagnon de Paul-Émile Victor.
Mais dans la nuit, le tambour est volé. Les soupçons iront des fondamentalistes protestants aux indépendantistes sami. La mort d'un éleveur de rennes n'arrange rien à l'affaire. La Laponie, si
tranquille en apparence, va se révéler terre de conflits, de colères et de mystères. Klemet, le Lapon, et sa jeune coéquipière Nina, enquêteurs de la police des rennes, se lancent dans une
enquête déroutante. Mais à Kautokeino, on n'aime guère les vagues. Ils sont renvoyés à leurs patrouilles en motoneige à travers la toundra, et à la pacification des éternelles querelles entre
éleveurs de rennes.
Les mystères du 72e tambour vont les rattraper. Pourquoi en 1939 l'un des guides sami a-t-il confié à l'expédition française ce tambour, de quel message était-il porteur ? Que racontent les joïks
traditionnels que chante le vieil oncle de Klemet ? Que vient faire en ville ce Français qui aime trop les très jeunes filles et qui a l'air de si bien connaître la géologie de la région ? À qui
s'adressent les prières de la pieuse Berit ? Que cache la beauté sauvage d'AsIak, qui vit en marge du monde moderne avec sa femme à moitié folle ?
Le détroit du loup Olivier Truc
Le printemps dans le Grand Nord, une lumière qui obsède, une ombre qui ne vous lâche plus. À Hammerfest, petite ville de l'extrême nord de la Laponie, au bord de la mer de Barents, le futur Dubai
de l'Arctique, tout serait parfait s'il n'y avait pas quelques éleveurs de rennes et la transhumance... Là, autour du détroit du Loup, des drames se nouent. Alors que des rennes traversent le
détroit à la nage, un incident coûte la vie à un jeune éleveur. Peu après, le maire de Hammerfest est retrouvé mort près d'un rocher sacré. Et les morts étranges se succèdent.
En ville les héros sont les plongeurs de l'industrie pétrolière, trompe-la-mort et flambeurs, en particulier le jeune Nils Sormi, d'origine sami.
Klemet et Nina mènent l'enquête pour la police des rennes. Mais pour Nina une autre quête se joue, plus intime, plus dramatique. Elle l'entraîne à la recherche de ce père disparu dans son
enfance. Une histoire sombre va émerger, dévoilant les contours d'une vengeance tissée au nom d'un code d'honneur implacable.
Après Le Dernier Lapon qui mettait pour la première fois en scène la police des rennes, Le Détroit du Loup, deuxième roman d'Olivier Truc, confirme ses talents de raconteur d'histoires et sa
capacité à nous emmener sur des terrains insoupçonnés.