Cette bibliographie aborde le thème de la guerre & des grands reporters.

Palestine Hubert Haddad



Au cours d'une embuscade en Cisjordanie, Cham, soldat israélien, est gravement blessé. Sous le choc, il perd tout repère et en oublie son nom. Deux Palestiniennes, Falastìn et Asmahane, lui sauvent la vie. C'est, pour lui, la traversée du miroir. Avec Palestine, Hubert Haddad nous livre un saisissant plaidoyer pour la paix et la tolérance.

 Afghanistan : la mémoire assassinée Unesco

 

Avec le concours de l'UNESCO. Le 2 mars 2011 se tenait à l’Unesco à Paris un grand colloque sur le patrimoine afghan. Le hasard a voulu que quelques jours auparavant, le mollah Omar déclare son intention de détruire les grands bouddhas de Bamyan, donnant au colloque une répercussion médiatique exceptionnelle. En détruisant et éparpillant les trésors archéologiques de l’Afghanistan -ne faisant d’ailleurs qu’amplifier un mouvement qui a débuté il y a plus de vingt ans avec l’invasion soviétique-, les talibans cherchent à éliminer une culturelle exceptionnelle par sa richesse et son syncrétisme : au carrefour du bouddhisme et de la culture grecque, puis de l’islam, sous influence de la Perse, la culture afghane occupe une place essentielle dans l’histoire de l’humanité. L’art gandhara est la représentation de la rencontre pacifique des cultures orientales et occidentales, dans les premiers siècles de notre ère. C’est tout un peuple que les talibans entendent couper de son histoire pour lui en donner une version révisée, univoque : une histoire arabe et islamique, venue de la Péninsule arabique, faisant oeuvre négationniste. On comprend que la polémique vive qui s’est déclarée au même moment et que l’on peut résumer ainsi : pourquoi sauver des pierres quand tant d’hommes et de femmes vivent l’enfer, est une absurdité. Pour le régime des talibans, il s’agit d’une provocation en direction de l’Occident, mais il marque une étape dans le durcissement politique. La charge symbolique du dynamitage des grands bouddhas a sensibilisé le monde entier sur les conditions de subsistance dans ce pays. Organisé en trois sessions (patrimoine archéologique, historique et culturel, patrimoine humain et projets d’avenir), ce colloque a rassemblé les plus grands spécialistes, français comme étrangers, notamment : Jean-Pierre Faye, philosophe, Pierre Cambon, conservateur au musée Guimet, Jinad Dixhit, ambassadeur de l’Inde à Kaboul, Claude Collin-Delavaud, géographe, Bernard Dupaigne (ethnologue, sous-directeur du Musée de l’Homme) et Olivier Weber, journaliste et écrivain.

Atlas des guerres et conflits : Un tour du monde géopolitique Amaël Cattaruzza

 

Près de 100 cartes et infographies pour comprendre la complexité des guerres et conflits passés, actuels et à venir.

Armes, enjeux, acteurs, terrains de combat : à quoi ressemble la guerre aujourd'hui ?

Un tour du monde des régions sous tension, avec de nombreux exemples d'actualité : Printemps arabes, conflit syrien, guerres au Mali et en Centrafrique...

Raréfaction des ressources, tensions identitaires exacerbées : quelles seront les guerres des prochaines décennies ?

Séparatisme, piraterie, terrorisme, crises sociales et écologiques, cyberattaques : les États sont confrontés à des menaces nouvelles et complexes. Saisir les grandes tendances des conflits contemporains permet de prendre conscience des défis politiques et écologiques à relever demain.

Le peintre des batailles Arturo Perez-Reverte


Faulques, célèbre photographe de guerre qui a couvert presque tous les conflits pendant une trentaine d'années et a reçu de nombreux prix internationaux, vit retiré dans une ancienne tour de garde dans le sud de l'Espagne, au bord de la mer. Sa seule activité consiste à peindre sur le mur circulaire intérieur de la tour une grande fresque représentant la guerre de l'antiquité à nos jours. Il cherche à représenter ce qu'aucun appareil photo n'a jamais pu capter, une sorte de vérité ultime sur la guerre et donc la nature humaine. Un jour un homme se présente à la tour. C'est un Croate que Faulques a photographié pendant la guerre en Yougoslavie. La photo a fait la une de tous les magazines et a valu au Croate Ivo Markovic d'être emprisonné pendant trois ans et torturé. Sa femme a été violée et tuée et son fils assassiné. Depuis sa libération, Markovic n'a cessé de traquer Faulques.

Kaboul disco t1 : comment je ne me suis pas fait kidnapper en Afghanistan Nicolas Wild

 

Coup de coeur Mlle Sakhi

En 2005, Nicolas Wild, dessinateur de bande dessinée sans domicile fixe, trouve à la fois un plan squat et un boulot. Seulement c’est un peu loin : à Kaboul, dans un Afghanistan encore instable après la guerre.

 

Voilà donc ce jeune insouciant transporté dans une capitale en crise, chargé de dessiner une adaptation de la constitution afghane, puis de travailler sur la campagne de recrutement de l’armée. Il devient dès lors un observateur privilégié de la reconstitution hésitante du pays tout en menant la drôle d’existence des expatriés occidentaux à Kaboul. Il sent progressivement naître un fort attachement pour ce pays où il décide, malgré les risques de prolonger son contrat.

 

Un regard ironique et pertinent sur les réalités de ce pays au cœur de l’actualité.

Kaboul disco t2 : comment je ne  suis pas devenu opiomane en Afghanistan Nicolas Wild

 

Coup de coeur Mlle Sakhi

Nicolas a beau dire, il ne peut s'éloigner durablement de Kaboul. Le voici donc qui reprend son travail d'illustrateur au sein de l'agence Zendagui. Au programme, cette fois, une campagne de sensibilisation pour informer les afghans que " L'Opium, c'est mal ". Dans un Afghanistan qui supporte de plus en plus mal la présence militaire étrangère et rechigne à aller voter, la vie d'expatrié se révèle toujours plus surréaliste, entre le danger sans cesse imminent et une certaine insouciance festive... Nicolas Wild poursuit son observation de la crise Afghane, avec autant d'humour que de pertinence.

 

Sarajevo Tango Hermann

 

Entre colère et indignation, c'est l'aventure qui mène la danse.

En échange d'un paquet d'argent, Zvonko Duprez, ex-légionnaire travaillant à son compte, va tenter de ramener une fillette en Suisse, dans les bras de sa mère. Pour une sordide question d'héritage, le second mari de sa mère ne souhaite pas que cette opération de sauvetage réussisse et lance un tueur aux trousses de Duprez. Entre les obus qui explosent dans Sarajevo, les balles anonymes et mortelles des snipers, le froid glacial de l'hiver, le manque de vivres et de médicaments, l'impuissance concertée des puissants, c'est l'aventure qui mène la danse. Mais plus que jamais, la réalité dépasse la fiction.Dans ce pamphlet qui ne néglige pas l'aventure, Hermann, indigné, laisse libre cours à sa colère.

 

 

 

Un printemps à Tchernobyl De Emmanuel Lepage

 

26 avril 1986. À Tchernobyl, le cœur du réacteur de la centrale nucléaire commence à fondre. Un nuage chargé de radionucléides parcourt des milliers de kilomètres. C'est la plus grande catastrophe nucléaire du XXe siècle qui fera des dizaines de milliers de victimes. À l'époque, Emmanuel Lepage à 19 ans suit, incrédule, les informations à la télévision. 22 ans plus tard, il se rend à Tchernobyl pour rendre compte, par le texte et le dessin, de la vie des survivants et de leurs enfants sur ces terres hautement contaminées.

 Yallah Bye Kyungeun Park & Joseph Safieddine

 

Comme tous les étés, Mustapha emmène sa famille dans son pays d'origine, le Liban. Retrouvailles amicales et soleil au programme. Mais nous sommes en 2006, à Tyr, dans le Sud du pays, et les bombes lâchées par Israël, au nom de la lutte contre le Hezbollah, ont tôt fait de transformer ces vacances en cauchemar... 24 ans plus tôt, dans une situation similaire, Mustapha s'était exilé en France. Que fera-t-il, cette fois-ci, entre impuissance et culpabilité... ?

Le choix d'Ivana Tito

 

Sarajevo, juillet 2008. Dans la capitale martyre de Bosnie-Herzégovine, où la vie a peu à peu repris son cours depuis la fin du conflit dans l’ex-Yougoslavie, on se réjouit de l’arrestation de Radovan Karadzic. Mais Ivana, que l’on sent tourmentée par les souvenirs douloureux des années de guerre, semble avoir du mal à se joindre à la liesse.

On comprendra peu à peu que la jeune femme est hantée par la mémoire d’un événement tragique ... Il lui faudra tout son courage pour oser suivre son instinct et partir sur les routes d'Europe à la recherche de son passé !


Dans la peau d'une djihadiste.

Enquête au cœur des filières de recrutement

de l'État islamique Anna Erelle


Convertie à l’islam, Mélodie rencontre sur Facebook le chef français d’une brigade islamiste. En quarante-huit heures, il « tombe amoureux » d’elle, l’appelle nuit et jour, la presse de venir faire son djihad en Syrie et dans la foulée la demande en mariage, lui faisant miroiter une vie paradisiaque… De « chat » Facebook en conversation Skype, Mélodie se prend au jeu et commence à préparer secrètement son départ. Des jeunes Européennes comme Mélodie, chaque semaine plus nombreuses à se laisser embrigader via Internet, l’auteur de ce livre en connaît des dizaines : c’est elle, Anna Erelle, qui se cache en réalité derrière le profil de « Mélodie ». Jeune reporter, elle travaille sur les réseaux de l’État islamique (EI) – dont la propagande numérique, le « djihad 2.0 », constitue l’une des armes les plus redoutables. Pendant un mois, Anna se glisse ainsi dans la peau de Mélodie, et consacre ses journées à vérifier les confidences que son « prétendant » – proche d’Abou Bakr al-Baghdadi, le calife autoproclamé de l’EI – livre le soir derrière un écran d’ordinateur à sa « future épouse ». Dans une impatience grandissante que celleci le rejoigne. Ce voyage est l’ultime étape, la plus dangereuse, de son reportage, et Anna l’a planifié dans les moindres détails. Elle part, comme prévu. Mais tout va déraper… Une enquête-choc impossible à lâcher. Le livre qui aide à comprendre le vrai visage des terroristes de l’EI.

Énergies extrêmes. Blancou & Lapoix

 

 

Énergies extrêmes est une enquête très documentée sur les pionniers du gaz de schiste et les conséquences de son exploitation. Publié en 3 volets dans La Revue Dessinée, ce reportage inédit a été remonté et complété pour sa publication en album.

 

« Ce sujet est un virus » On ne peut pas ignorer le gaz de schiste. C’est une réalité qui a bouleversé les équilibres économiques internationaux. Énergies extrêmes revient sur les origines de cette énergie fossile. Sylvain Lapoix et Daniel Blancou livrent un reportage sans zone d’ombre sur l’exploitation massive de cette énergie aux États-Unis depuis les années 1970. Dans l’Amérique des années Carter, les grandes industries y ont vu un intérêt pour faire face aux chocs pétroliers des années 1970 et ont puisé sans soucis technique ou éthique cet or gris. Quelles conséquences financières et écologiques maintenant et pour le futur, en Amérique et à travers la planète ? « Pendant que le paysage américain était redessiné par petites touches industrielles, d’invisibles frontières avaient été tracées sur la carte de France. Sans que le bruit du pinceau ait fait lever un seul sourcil, le gouvernement et les lobbies esquissaient une nouvelle stratégie énergétique » Depuis 2011, la France est le premier pays au monde à avoir interdit officiellement la technique de fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste. Pourtant les débats sur l’exploitation de cette énergie-là restent récurrents et animés. Pro et anti s’affrontent toujours. Doit-on laisser détruire et polluer notre territoire au nom de l’indépendance énergétique ? Le maintien des emplois est-il l’enjeu prioritaire aux dépends du respect de l’environnement ? Quelle ressource pour le monde de demain au-delà des seules frontières de l’Hexagone ? « Sans le savoir nous sommes déjà dans l’ère des énergies extrêmes » Ces questions dépassent le cadre du pays. Énergies extrêmes propose une réflexion collective pour des enjeux universels qu’ils s’agissent d’argent, d’emploi, de compétitivité industrielle ou d’écologie. Quelles seront les forces de demain ? Quels sont nos besoins réels ? Sylvain Lapoix, citoyen du monde impliqué et journaliste investi est allé au plus près des acteurs et nous invitent à réaliser que c’est notre système énergétique qui change : à quel prix ? Cette enquête journalistique fait foi. L’hyper-réalisme du dessin de Blancou, la finesse de son trait donne une résonnance plus forte encore. Énergies extrêmes n’est pas une fiction, bien qu’on lise l’album comme un roman noir

 

 Embarqué(s)! Ces images qui font l'histoire Jean-Marc Dopffer 


Aron Catalys est chargé de couvrir une opération militaire qui se déroule sur une plateforme pétrolière. La mission tourne mal et les rescapés s'embarquent avec leur prisonnier sur un canot de sauvetage.

La présence du photographe agace le caporal Roey Leeland qui doit gérer la survie de la section et interroger le terroriste. Difficile de mesurer l'impact qu'auront ses prises de vues et son témoignage s'ils devaient être dévoilés au grand jour... L'animosité entre les deux hommes s'enflamme quand le militaire découvre que le journaliste n'est pas référencé sur l'ordre de mission officiel. Qui est-il ? Et pour qui travaille-t-il ?

"Embarqué(s) !" est un roman d'action où les ombres de la réalité s'esquissent au travers de points de vue multiples sur le métier de photographe de guerre et sur le traitement de l'information par les médias.

C'est un hommage à tous ces grands reporters qui risquent leur vie pour informer le monde.

Préface réalisée par Patrick Chauvel, reporter de guerre.

 Moi, Malala : je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans Malala Yousafzai



Lorsque les talibans ont pris le contrôle de la vallée du Swat, au Pakistan, une toute jeune fille a élevé la voix. Refusant l’ignorance à laquelle la condamnait le fanatisme, Malala Yousafzai résolut de se battre pour continuer d’aller à l’école. Son courage faillit lui coûter la vie.
Le 9 octobre 2012, alors qu’elle n’avait que quinze ans, elle fut grièvement blessée par un taliban dans un car scolaire. Cet attentat censé la faire taire n’a que renforcé sa conviction dans son combat, entamé dans sa vallée natale pour la conduire jusque dans l’enceinte des Nations unies. À seize ans à peine, Malala Yousafzai est la nouvelle incarnation mondiale de la protestation pacifique et la plus jeune lauréate de l’histoire du prix Nobel de la paix.

Moi, Malala est le récit bouleversant d’une famille exilée à cause du terrorisme ; d’un père qui envers et contre tout a fondé des écoles ; de parents courageux qui, dans une société où les garçons sont rois, ont manifesté un amour immense à leur fille et l’ont encouragée à s’instruire, à écrire, à dénoncer l’insoutenable et à exiger, pour toutes et tous, l’accès au savoir.

« Plantu et les 77 dessinateurs…Dictateurs, racistes, pollueurs, sexistes, fauteurs de guerre… Foutez-nous la paix ! »


" Foutez-nous la paix! Tel pourrait être le cri des dessinateurs du monde entier, harcelés par les intégristes de tous bords, récupérés ou rejetés par les hommes politiques, qui n’apprécient la caricature que lorsqu’elle s’en prend au parti adverse, et Le Monde surveillés par des rédacteurs en chef qui voudraient domestiquer ces électrons libres."

Le Mémorial de Caen accueille depuis 2011 une exposition permanente imaginée par Plantu avec l’Association mondiale des dessinateurs de presse « Cartooning for peace ». L’album de Beaux Arts éditions reprend une sélection de dessins majeurs qui, dans les journaux du monde entier, se sont attaqués aux abus des pouvoirs en place, des religions, des militaires, des financiers, etc…


Hubert Beuve-Méry :"Non à la désinformation"  Frédéric Ploquin


Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, en 1945, Hubert Beuve-Méry fonde le journal Le Monde. Plusieurs dizaines d'années plus tard, un jeune journaliste décide de proposer à son journal le portrait de cet homme, qui a marqué l'histoire du journalisme, et part à la rencontre des personnes - Julien le Savoyard, le Père Janvier, l'inspecteur Charles Hennet...- qui ont croisé sa route et parfois influé sur son destin. Il découvre ainsi celui qui défendit une certaine vision du journalisme, loin des paillettes, des cocktails et de l'appât du gain. Être journaliste, pour Hubert Beuve-Méry qui ne s'est jamais départi de sa rigueur et de son exigence, c'était fournir une information juste et vérifiée plus d'une fois, une information qui ne sert personne d'autre que la vérité, une information qui n'a besoin d'aucune image pour parler.

 Grands reporters : 20 histoires vraies



Joe Sacco s’est intéressé aux oubliés de la croissance indienne?: les paysans. Emmanuel Guibert a suivi le photographe Alain Keller sur la piste des Roms en Europe. Jean-Philippe Stassen a suivi les migrants de Gibraltar et, trois ans plus tard, un enfant soldat au Congo. Jacques et Pierre Ferrandez ont rencontré un père et un fils à Cuba, entre la révolution et les dollars. Jean Harambat raconte l’histoire de son frère, agriculteur dans les Landes.
Hugo Bertotti et Agnès Montanari nous font entrer dans le quotidien des femmes du Yemen. Didier Tronchet met en scène sa vie à Quito, à 2850 m d’altitude. Olivier Balez raconte comment son frère a entraîné un groupe de malade à la conquête du Mont blanc. Avec Pierre Christin il a enquêté sur l’installation d’observatoires géants au Chili. Hippolyte a été rendre visite à son père, retraité à Sally dans une enclave blanche au Sénégal.
Deux ans plus tard, il s’est rendu à Kinshasa rencontrer les enfants de la rue. Olivier Kugler a accompagné un routier iranien, as de la débrouille, puis deux ans après un vétérinaire au Laos dont les patients sont des éléphants. Renaud de Heyn s’est rendu dans les montagnes du Rif au Maroc où se cultive le haschich etc.


Ils nous traitaient comme des bêtes Sara & Celia Mercier

 

Sara a 27 ans. Il y a un an, cette jeune yézidie préparait son mariage dans son village du Sinjar en Irak. Mais début août, les hommes en noir ont déferlé sur les terres des yézidis. Daech. Armés jusqu'aux dents, ils ont traité les villageois de mécréants, d'adorateurs du diable. Ils ont tué les hommes et emmené les femmes. Ils ont arraché les enfants des bras de leur mère, ils ont vendu et violé les jeunes filles. Sara a été leur prisonnière pendant deux mois. Elle a subi violence, humiliations, souffrances. Malgré le danger, elle a réussi à s'échapper. Depuis, elle survit. Réfugiée dans un village du Kurdistan proche de la frontière turque et syrienne, elle n'a aucune nouvelle de sa mère. Ses quatre frères et son père ont été exécutés, et trois de ses sœurs sont esclaves de l'Etat Islamique. Sara prie pour qu'elles parviennent à sortir des griffes de leurs geôliers. Elle ne dort plus, hantée par ce cauchemar.

Je vous écris de Téhéran Delphine Minoui

 

Sous la forme d’une lettre posthume à son grand-père, entremêlée de récits plus proches du reportage, Delphine Minoui raconte ses années iraniennes, de 1997 à 2009. Au fil de cette missive où passé et présent s’entrechoquent, la journaliste franco-iranienne porte un regard neuf et subtil sur son pays d’origine, à la fois rêvé et redouté, tiraillé entre ouverture et repli sur lui-même. Avec elle, on s’infiltre dans les soirées interdites de Téhéran, on pénètre dans l’intimité des mollahs et des miliciens bassidjis, on plonge dans le labyrinthe des services de sécurité, on suit les espoirs et les déceptions du peuple, aux côtés de sa grand-mère Mamani, son amie Niloufar ou la jeune étudiante Sepideh. La société iranienne dans laquelle se fond l’histoire personnelle de la reporter n’a jamais été décrite avec tant de beauté et d’émotion.


De mère française et de père iranien, Delphine Minoui est lauréate du prix Albert Londres 2006 pour ses reportages en Iran et en Irak. Elle est grand-reporter, correspondante du Figaro au Moyen-Orient. Après Téhéran et Beyrouth, elle vit aujourd’hui au Caire. Elle est également l’auteur des Pintades à Téhéran (Jacob Duvernet), de Moi, Nojoud, dix ans, divorcée (Michel Lafon), et de Tripoliwood (Grasset).

Embrigadée Valérie de Boisrolin

 

Mercredi 5 juin 2013, la fille de Valérie de Boisrolin quitte de son plein gré dans l'après-midi, avec un sac rempli de vêtements et toute l'assurance de ses 16 ans, la maison de ses parents. Un dernier texto : " Je pars à Paris, Maman. Bisou, je t'aime. " Elle va rejoindre B. Depuis des mois, elle est sous son emprise, amoureuse, prête à croire toutes ses promesses. Certains signes auraient pu alerter Valérie. Sa fille changeait, mais les adolescents sont si souvent changeants... Un mois plus tard, la police la retrouve : en burqa. Elle fugue de nouveau. Pour ne plus revenir. A ce jour, elle est en Syrie, elle a eu un enfant. Valérie a pu cependant renouer un fragile dialogue. Malgré la confiance et l'amour, l'éducation donnée et les valeurs transmises, " l'inconcevable est arrivé ". Sa fille était équilibrée, et les raisons qui l'ont poussée à partir restent en grande partie une énigme. Comment survivre ? Valérie met son énergie au service de parents qui vivent le même cauchemar.

 Dans la peau d'un migrant : de Peshawar à Calais, enquête sur le "cinquième monde" Arthur Frayer Laleix

 

L’immigration clandestine est un iceberg dont nous ne voyons que la partie émergée. Arthur Frayer a plongé sous la surface pour explorer cette mondialisation qui n’apparaît sur aucun de nos radars économiques. Comme pour sa précédente enquête, Dans la peau d’un maton, il a opté pour une méthode simple : se grimer en clandestin pour approcher les passeurs, les logeurs, les intermédiaires du trafic d’êtres humains, puis redevenir journaliste pour interroger policiers, magistrats, avocats, et vivre parmi les migrants.
Son enquête l’a mené du Pakistan à la Turquie, des Balkans à l’Angleterre, dans les pays scandinaves… Il a voyagé dans le coffre de policiers bulgares, négocié avec des passeurs pachtounes, rencontré un trafiquant pakistanais qui faisait demi-tarif pour les enfants, arpenté les trottoirs d’Istanbul avec des travailleurs afghans, écumé les rues de Calais où les passeurs égyptiens ont éclipsé les Kurdes…
Il met au jour un univers qui n’appartient ni aux pays du Nord, ni à ceux du Sud. Un « cinquième monde » comme il existe un tiers-monde. Un monde qui nous reste invisible mais qui, par les conséquences économiques, sociales et politiques de son existence, concerne de très près chacun d'entre nous.


Le quatrième mur Sorj Chalandon

 

L'idée de Samuel était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, le petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne.

 

PRIX GONCOURT DES LYCEENS 2013

 Yellow birds Kevin Powers

Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l'entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu'il ne pourra pas tenir. Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran. Yellow birds nous plonge au coeur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling.
On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile. Kevin Powers livre un roman fascinant sur l'absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.

Lemon Mint : un printemps arabe Emmanuel Razavi

 

«Jane et Jacques sont grands reporters.

Elle est anglaise, il est français.

Ils se rencontrent au Caire en 2011, lorsque la révolution du Nil éclate.

Trois ans plus tard, ils se retrouvent au Qatar. A Doha, entre soirées mondaines et virées dans le désert, la vie se déroule avec douceur.

Mais alors que le Moyen-Orient s'enlise dans la tourmente des printemps arabes, la guerre va les rattraper.

Jacques est envoyé en Syrie, où la révolution fait rage.»

Histoire de l'autre Collectif

 

Deux peuples, deux récits.
En temps de guerre, les nations racontent l’histoire d’un seul point de vue – le leur –, le seul considéré comme «juste». Les héros des uns sont les monstres des autres. L’histoire, les droits et la culture de «l’ennemi» sont niés. Le conflit israélo-palestinien ne déroge pas à la règle. Ainsi, la guerre de 1948 est appelée «la guerre d’Indépendance» par les Israéliens et «la Catastrophe» par les Palestiniens.
S
ix professeurs d’histoire palestiniens et six professeurs d’histoire israéliens ont décidé d’écrire un livre qui réunisse l’histoire côté Palestiniens et côté Israéliens autour de trois dates clés – la déclaration Balfour de 1917, la guerre de 1948 et la première Intifada de 1987. Utilisé depuis 2002 dans de nombreux lycées d’Israël et de Palestine, puis de France, cet ouvrage constitue un défi et, nous l’espérons, un pas vers la paix.

Prime (Peace Research Institute in the Middle East), qui est à l’origine de cet ouvrage, est une ONG fondée par des professeurs d’université israéliens et palestiniens avec l’aide de l’Institut de recherche sur la paix de Francfort.

 Shahidas T2. La 25ème note  Laurent Galandon & Frédéric Volente

 

Conclusion d'un dyptique mettant en scène un officier de police égyptien aux prises avec une vague d'attentats islamistes. Une intrigue policière atypique, menée avec la subtilité et la sensibilité qui s'imposent.

 

 Mahmoud a mis en évidence des points communs entre les différents attentats perpétrés par des Shahidas, femmes martyres qui commettent des actions terroristes. Ayant mis la main sur des cassettes vidéos montrant les jeunes femmes en arme juste avant de passer à l'acte, il n'a pourtant pas pu empêcher les dernières explosions, ni leurs cortèges de victimes. Soupçonné par sa hiérarchie de sympathies avec les terroristes, en raison de ses origines palestiniennes, il ne peut plus compter sur l'appui de ses collègues policiers. Lorsqu'il découvre une vidéo avec sa propre femme en tenue de Shahidas, ses certitudes sont doublement mises à mal. Tamimi ne serait donc pas morte en victime d'un attentat, mais en terroriste porteuse de bombes ? Persuadé que cette possibilité est exclue, Mahmoud se convainc alors que sa femme est encore vivante et il part à sa recherche. Pour cela, il confie sa fille Yasmina à son grand-père professeur d'université et se rend en Cisjordanie. Sur le chemin de la vérité, il va découvrir que chacun des membres de sa famille cache un profond secret, que l'origine de la violence se niche parfois dans le quotidien le plus banal. Et il va tenter d'éviter le pire...

 Shahidas T1.  T1. Le fruit du mensonge  Laurent Galandon & Frédéric Volente

 

Sont-elles soumises ? Désespérées ? Fanatiques ? Les Shahidas sont ces femmes qui choisissent l'attentat suicide au mépris de toute rationalité. En enquêtant sur un meurtre passionnel, a priori banal, le commissaire Saraj remonte une filière de recrutement de ces nouvelles kamikazes. Le voici de nouveau confronté à la violence qui a déjà touché nombre de ses proches. Lui qui est si fier de sa nationalité égyptienne est né Palestinien… Un récit au cœur de la névrose du Moyen Orient.

Je reviens de l'enfer : reportage de guerre à l'est de la République Démocratique du Congo (août-septembre 1998) Déo Namujimbo

 

Le monde entier convoite et fait main basse sur les incommensurables richesses de la RDC (dont le coltan, nécessaire à nos téléphones et ordinateurs), provoquant plus de huit millions de morts en moins de quinze ans. Entre août et septembre 1998, en pleine "rébellion-mutinerie" visant à destituer le président Laurent-Désiré Kabila, l'auteur s'est glissé dans la brigade "rebelle" du Rassemblement Congolais pour la Démocratie. Seul civil au milieu de 5000 soldats assoiffés de sang et de rapines, il a vécu, pendant deux mois, ce qu'il qualifie des "pires horreurs de sa vie".