L'univers Guy Louis-Gavet
Du paléolithique à nos jours, ce guide retrace de façon chronologique les différentes étapes qui ont jalonné la découverte et la connaissance de l'Univers. Il s'agit de l'extraordinaire odyssée de savants visionnaires, à la fois astronomes, philosophes et mathématiciens, qui depuis une dizaine de millénaires cherchent à se situer dans le Cosmos. De la relativité au Big Bang, d'Einstein à Lemaître, la physique n'a pas fini de nous surprendre.
Le temps (qui passe?) Etienne Klein
L’heure qu’il est, le temps qu’il fait, l’espace du souvenir ou de la prévision : de quelque côté qu’on l’aborde, par le passé, le futur ou le présent, le temps s’échappe et nous fuit. Il est sans matière et pourtant nous habitons en lui, nous sommes emportés par lui, comme tout ce qui existe. Etienne Klein, à la fois physicien et philosophe, propose ici quelques pistes pour cerner la plus immédiate et la plus difficile de toutes les questions.
L’espace légitime : sur la dimension géographique de la fonction politique Jacques Lévy
L'espace est une dimension essentielle des processus politiques, comme il l'est pour l'ensemble des phénomènes sociaux. À travers l'étude des partis, des découpages électoraux, des problèmes de l'habitat et de l'urbain, des identités individuelles et collectives, cet ouvrage explore les réalités multiformes qui tissent le rapport de la représentation et du pouvoir avec leurs localisations et leurs distances : l'esprit politique des lieux. Autour de soixante-quatorze propositions axiomatiques, l'auteur propose une reconstruction des champs de la géographie en général et de la géographie du politique en particulier. Celle-ci est nettement distinguée de la géopolitique, conçue comme violence inter- étatique sans légitimité. Ce cadre général permet d'aborder deux grandes mutations en cours mettant en cause le statut de l'État et le rôle de l'individu. Jacques Lévy aboutit à un certain nombre d'orientations " technologiques ", c'est-à-dire tournées vers l'action, autour de thèmes tels que la conscience " métropolitique ", la nécessité d'une nouvelle territorialité, l'auto-organisation des échelles de l'espace politique ou la justice spatiale.
L'Enfant du miroir Françoise Dolto et J.-D. Nasio
L'Enfant du miroir est une introduction simple allant au cœur des questions les plus actuelles sur la psychanalyse et sur l'enfant. Françoise Dolto dialogue avec J.-D. Nasio autour de thèmes comme : le rôle du miroir dans la vie d'un enfant, le sommeil et la respiration, la fonction du visage, le cas d'un enfant schizophrène, la mélancolie, qu'est-ce qu'un dessin d'enfant ?
Ce volume contient en outre un texte de Françoise Dolto sur la psychothérapie telle qu'elle est pratiquée dans les dispensaires et CMPP, illustré de quelques exemples de séances de traitement.
Jeu et réalité D.W Winnicott
Ce livre, le dernier qu'ait écrit Winnicott, prend pour point de départ l'article, devenu classique, que l'auteur a consacré aux «objets transitionnels». Il a pour fil conducteur une conception du jeu, par quoi il faut entendre une capacité de créer un espace intermédiaire entre le dehors et le dedans, capacité qui ne s'accomplit pas dans les jeux réglés, agencés comme des fantasmes ou des rituels, mais qui se situe à l'origine de l'expérience culturelle. Il énonce enfin une théorie des lieux psychiques - une nouvelle topique - dont nous commençons à apercevoir l'originalité, par rapport aussi bien à Freud qu'à Mélanie Klein. La consultation thérapeutique et l'enfant montrait sur le vif comment opérait Winnicott, dans l'actualité de la relation. Nous découvrons, avec ce livre-ci, comment une théorie psychanalytique - cet objet transitionnel dont nous ne saurions nous passer - s'invente, se cherche et se trouve. Ce n'est pas seulement notre intelligence du discours mais notre perception du réel, de nous-même et de l'autre, qui se voient alors renouvelées.
L'Espace vide. Ecrits sur le théâtre Peter Brook
«Peter Brook n'est pas seulement un metteur en scène et pas seulement un théoricien, même pragmatique, du théâtre. Sans l'avouer, du moins dans ce livre, il a de plus grandes ambitions. Le théâtre est pour lui, à coup sûr, une fin. Mais il est aussi le moyen de fonder et d'entretenir une communauté d'hommes et de femmes capables de porter atteinte, par leur seul exemple, à un ordre établi, d'apporter une inquiétude et un bonheur que d'autres arts du spectacle, trop dépendants des forces économiques qu'ils pourraient dénoncer, ne peuvent faire éclore.
Voici un livre indispensable à ceux qui aiment le théâtre et à ceux qui ne l'aiment pas. A ceux qui en font et à ceux qui y assistent. Car il y est autant question du public que des interprètes, acteurs ou metteurs en scène, grâce auxquels le théâtre, écrit ou non écrit, peut vivre.»
La Méditerranée : l'espace et l'histoire Fernand Braudel
Dans ce livre, les bateaux naviguent ; les vagues répètent leur chanson ; les vignerons descendent des collines des Cinque Terre, sur la Riviera génoise ; les olives sont gaulées en Provence et en Grèce ; les pêcheurs tirent leurs filets sur la lagune immobile de Venise ou dans les canaux de Djerba ; des charpentiers construisent des barques pareilles aujourd'hui à celles d'hier... Et cette fois encore, nous sommes hors du temps. Plus qu'aucun autre univers des hommes, la Méditerranée ne cesse de se raconter elle-même, de se revivre elle-même. Par plaisir sans doute, non moins par nécessité. Avoir été, c'est une condition pour être.
Dynamiques de la ville : Essais de sémiotique de
l'espace
Sous la direction d'Isabel Marcos
Comment décrire la richesse des phénomènes rapportés à un objet complexe, tel que "l'espace" d'une ville qu'il s'agisse de sciences humaines ou de sciences exactes. L'objet de la sémiotique est la signification et son champ naturel l'interdisciplinarité. S'adressant à des sémioticiens morphodynamicistes, greimassiens et peirciens de toutes nationalités, la visée théorique de cette étude est la construction d'un ouvrage contribuant à repérer plusieurs versants de la sémiotique dynamique.
De la lutte des classes à la lutte des places Michel Lussault
« Vivre, c’est passer d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner », écrivait George Perec. De fait, la trame même de notre existence et de notre quotidien peut être analysée sous l’angle des relations spatiales. Le monde de l’action sociale et du vécu, au jour le jour, constitue une scène spatiale, sur laquelle interagissent des acteurs, qui utilisent pour arriver à leurs fins des instruments tels que la mise à distance, l’emplacement, la délimitation, le franchissement. Dans ce livre, le lecteur découvrira donc ce qu’il y a de commun entre la construction d’un faux hall d’immeuble dans un quartier de grand ensemble au Havre, la politique de gestion de la faune sauvage dans le Vercors, le conflit racial autour d’un arbre à Jena en Louisiane, le développement des grands aéroports et des parcs d’attractions, la vente de coquillages par un vieil homme sur une plage du sud de l’Inde, ou encore la stratégie de l’association Les Enfants de Don Quichotte en faveur des sans-domicile-fixe. Tous ces cas nous confrontent à l’importance de l’« épreuve spatiale ». Réfléchir à l’organisation sociale, en prenant comme fil conducteur la question de l’espace, doit permettre de redéfinir les cadres de la régulation politique des sociétés et de planter les premiers jalons d’une éthique de l’espace habité, en phase avec les grands problèmes que nous pose le monde contemporain.
La relativité Albert Einstein
« Ce petit livre a pour but de faire connaître, d'une manière aussi exacte que possible, la théorie de la relativité à ceux qui s'intéressent à elle au point de vue général, scientifique et philosophique, mais qui ne possèdent pas l'appareil mathématique de la physique théorique. L'auteur n'a pas ménagé sa peine pour présenter les idées fondamentales d'une manière claire et simple et, en gros, dans l'ordre et la connexion dans lesquels elles ont réellement pris naissance. Puisse ce livre être un stimulant pour beaucoup de lecteurs et leur faire passer quelques heures agréables. »
(Albert Einstein)
L'Homme
spatial Michel Lussault
Qu’y a-t-il de commun entre le tsunami du 26 décembre 2004 qui ravagea les littoraux d’Asie du Sud, la diffusion du virus du SRAS, en 2003, la promotion de l’image d’une ville, des contestations locales pour empêcher l’implantation d’un incinérateur, un micro-conflit entre deux individus assis en face à face, la volonté d’un élu de changer le nom de la région qu’il dirige, et la candidature malheureuse de Paris aux Jeux Olympiques de 2012 ? D’être des phénomènes sociaux et des phénomènes spatiaux. Et de n’être pleinement compréhensibles que si l’on n’occulte pas cette dimension spatiale. Alors que l’existence des êtres humains, à chaque instant, est spatiale, alors que la mondialisation se manifeste et s’exprime au jour le jour par des phénomènes spatiaux spectaculaires, abondamment médiatisés, il est curieux de constater que l’espace reste un point aveugle de nos réflexions sur les sociétés. Ce livre tente de pallier cet oubli. Il propose au lecteur un mode d’emploi de l’espace humain (notamment urbain) et s’efforce de dégager les implications politiques et sociales d’une telle approche.
Les voyages de Gulliver Swift, Jonathan
On a cherché à comprendre Les Voyages de Gulliver comme un texte politique que les positions de son auteur expliqueraient ; mais celles-ci ne livrent aucune interprétation définitive de l'ouvrage. On y a vu une satire des textes utopiques, sans que l'on puisse déterminer avec quel degré de sérieux il fallait considérer le paradis terrestre habité par les Houyhnhnms. On a mis en avant l'appartenance du livre à de nombreux genres littéraires, roman, parodie de récit de voyage, satire, conte philosophique, sans qu'un terme puisse être retenu plus qu'un autre. Les Voyages de Gulliver est un texte multiple. Sa variété stylistique, son esthétique du mélange sont autant de moyens d'approcher la diversité dynamique du réel. Ainsi, le lecteur saura que la raison ne méconnaît pas l'irrationalité, que la beauté cède à la laideur dès qu'on la regarde de près et que la comédie, même se retourne pour devenir douloureuse... Présentation, chronologie et notes par Alexis Tadié
Les Etats et Empires de la Lune/Les Etats et Empires du Soleil Cyrano de
Bergerac
L'Autre Monde est le récit d'un double voyage dans l'espace vers Les États et Empires de la Lune et vers Les États et Empires du Soleil. Il est en cela le roman du monde tel que la nouvelle science et l'astronomie naissante permettent de l'imaginer, infini et habité, et où la Terre n'est qu'une planète parmi les autres. Mais malgré l'ingéniosité des machines-à-voler et la forte présence de la science, ce n'est pas un roman de science-fiction. Le voyageur doit là-haut affronter des peuples et des sociétés dont les vérités chahutent les certitudes de l'humanité terrestre et chrétienne. Le voyage dans l'espace devient voyage dans le temps, chacun des personnages rencontrés incarnant successivement un des discours qui se sont tenus sur l'origine et sur «nature des choses» : des présocratiques à Gassendi, des récits fabuleux à Descartes. Si peu héroïque que paraisse le personnage principal, il est donc l'acteur d'une aventure intellectuelle mais qui a ses moments de comédie et de poésie, venant interrompre parfois la tension née de l'audace d'un texte qui proclame la faillite des modèles et la débâcle des dogmes.
Essai sur les données immédiates de la conscience Bergson
« Je me proposai, pour ma thèse de doctorat, d'étudier les concepts fondamentaux de la mécanique. C'est ainsi que je fus conduit à m'occuper de l'idée de temps. Je m'aperçus, non sans surprise, qu'il n'est jamais question de durée proprement dite en mécanique, ni même en physique, et que le " temps " dont on y parle est tout autre chose. Je me demandai alors où est la durée réelle, et ce qu'elle pouvait bien être, et pourquoi notre mathématique n'a pas de prise sur elle. De ces réflexions est sorti l'Essai sur les données immédiates de la conscience où j'essaie de pratiquer une introspection absolument directe et de saisir la durée pure » (Bergson, lettre à G. Papini, 21 octobre 1903). À la croisée de la psychologie et de la métaphysique, le premier ouvrage de Bergson, paru en 1889, contient en germe l'ensemble de sa philosophie. En nous invitant à nous déprendre de nos cadres de pensée figés, il y montre que le temps n'est pas une réalité physique, mais une dimension de la conscience vivante, et, tissant un lien entre philosophie de la conscience et théorie de l'action, il aborde à nouveaux frais la question de la liberté. Édition établie sous la direction de Paul-Antoine Miquel Présentation, notes, chronologie et bibliographie par Emmanuel Picavet Annexe sur « Bergson et l'invention de la durée » par Sébastien Miravète.
L'Ethique a-t-elle une chance dans un monde de consommateurs ? Zygmunt Bauman
" La vie de consommation ne consiste pas à acquérir
et à posséder. Ni même à se débarrasser de ce qu'on a acquis avant-hier et dont on se vantait hier. Non, elle consiste avant tout à être en mouvement. La plus grande menace qui pèse sur
une société qui fait de " la satisfaction du consommateur " sa motivation et son but, est précisément le consommateur satisfait. À n'en pas douter, le " consommateur satisfait " serait une
catastrophe aussi grave pour lui-même que pour l'économie consumériste. Plus rien à désirer ? Plus rien à rechercher ? Relégué à ce que l'on possède ( et donc à ce que l'on est ) ? Une telle
situation - brève, si tout se passe bien - ne pourrait être baptisée que d'un seul nom : ennui. "
Disséquant les espoirs et les cauchemars qui hantent la vie pressée de l'homo consumens, Zygmunt Bauman redessine la place de l'éthique dans notre monde " liquide ".
Philosophiae naturalis principia mathematica (Éd.1687) Isaac Newton
Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat
avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la
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Les espaces infinis et le silence de Dieu : science et religion, XVIe-XIXe siècle Louis Chatellier
Au début du XVIIe siècle, des savants proclament encore le caractère sacré des mathématiques et des sciences en général. Elles offrent, pensent-ils, le moyen de s'approcher de Dieu. Deux siècles plus tard, Chateaubriand écrira, dans Le Génie du christianisme: "les sciences amènent nécessairement les âges irréligieux". Que s'est-il passé? Les sciences et les savants ont-ils tellement changé? C'est que, entre-temps, la découverte et la prise de conscience de l'infini dans l'espace et dans le temps ont eu lieu: à partir de la fin du XVIIe siècle, l'infini n'est plus seulement une entité métaphysique qui sert à caractériser la divinité, mais aussi une notion mathématique. Désormais, à la suite de Newton et de Leibniz, l'homme peut appréhender cette notion par le calcul et, qui sait, ayant apprivoisé l'infini, percer à jour les mystères de la Création. Illusion, sans doute: car cet univers qui se révèle sans limites aux hommes des Lumières n'est-il pas plus effrayant encore? Les progrès de la science n'ont donc pas terrassé le christianisme, ils l'ont transformé: ce que la religion a perdu en mystère, elle l'a gagné dans une intimité plus grande avec Dieu.
Dieu, la mort et le temps Emmanuel Levinas
Deux cours. Les deux derniers professés par Emmanuel Levinas en Sorbonne, durant l'année universitaire 1975- 1976. Deux cours qui sont comme une glose méditative autour de quelques mots : Dieu, la mort, le temps.
En ouverture, la mort et le temps. Pour la première fois ces deux notions qui parcourent l'œuvre entière du philosophe sont longuement explicitées. Parallèlement, Lévinas renoue avec sa recherche sur le mot Dieu, inversant les termes du diagnostic heideggerien : lorsque la philosophie a confondu, dès son origine, Dieu et l'être, ce n'est pas tant le second qui a été oublié, c'est d'abord le premier qui a été éclipsé. La tâche de la pensée revient alors à libérer Dieu de l'emprise métaphysique.
Au final, ces deux textes éclairent sous un autre jour et à partir d'un angle nouveau trois des thèmes majeurs de la réflexion d'Emmanuel Lévinas. Mais ils reviennent aussi, au gré d'une parole vagabonde, sur d'autres notions fondamentales de l'œuvre : la responsabilité, la patience, le Dire, la transcendance, le témoignage...
De la gravitation Isaac Newton
Suivi de Du mouvement des corps Présentation et, pour Du mouvement des corps, commentaires de François de Gandt
Dans ces deux manuscrits, écrits à l'origine en latin, connus au XXe siècle seulement, Newton expose une métaphysique de l'espace et de la présence de Dieu, et il élabore la théorie mathématique des forces centrales. Le premier manuscrit De la gravitation (rédigé en 1670) est une discussion critique des principes de Descartes, et débouche sur une conception métaphysique originale où toutes choses sont soumises à un souverain maître, le Dieu inaccessible. Le deuxième manuscrit, Du mouvement des corps (1684), est le noyau initial qui a donné naissance aux Principia mathematica ; il permet de saisir sous une forme ramassée les fondements de la mathématique des forces développée dans les Principia qui marquent la fin d'une physique des causes et le triomphe de la science mathématique des phénomènes. Dans ce texte sur le mouvement, traduit ici pour la première fois, Newton expose la mécanique d'un point de vue matériel : principe d'inertie, lien entre force et accélération, assimilation des planètes à des corps en chute libre vers le soleil.
Voiles Jacques Derrida Hélène Cixous |
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« Voiles en tous genres, voilà d’abord l’enjeu du titre. |
Dits et écrits tome II : 1976-1988 Michel Foucault
«Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n'aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne
l'écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. [...] Je suis un expérimentateur en ce sens que j'écris pour me changer moi-même et
ne plus penser la même chose qu'auparavant.»
Michel Foucault, 1978.
Ces Dits et écrits, qui réunissent, parallèlement à ses grands livres, la totalité des textes publiés du vivant de Michel Foucault (1926-1984), constituent l'autobiographie
intellectuelle de l'un des grands esprits du XXe siècle. On y découvre l'immensité de sa culture, la variété de ses préoccupations, une curiosité toujours en éveil, une liberté et une
générosité de parole et d'engagement, qui permettent de mieux cerner le personnage et éclairent la lecture de ses ouvrages. Publiés dans l'ordre chronologique, ces conférences, préfaces,
articles, essais et entretiens, croisés avec la biographie qui les précède, donnent la possibilité de suivre les cheminements de sa pensée, son perpétuel renouvellement.
Du monde clos à l'univers infini Alexandre Koyré
La pensée philosophique et scientifique a accompli une révolution profonde aux XVIe et XVIIe siècles. De Copernic à Galilée, de Descartes à Newton et à Leibniz, Alexandre Koyré retrace les étapes de cette révolution spirituelle.
Opuscules philosophiques choisis Gottfried Wilhelm Leibniz
« Que l’on étudie donc la nécessité des phénomènes matériels et l’ordre des causes efficientes, on trouvera que rien ne se passe sans une cause qui satisfait l’imagination, que rien n’échappe aux lois mathématiques du mécanisme. Que l’on contemple d’autre part la chaîne d’or des fins et la sphère des formes qui constituent comme un monde intelligible, et l’on reconnaîtra que, grâce à la perfection de l’Auteur suprême, les sommets de l’éthique et de la métaphysique se confondent, de sorte que rien ne se fait sans la plus haute raison. Car le même Dieu est à la fois la forme éminente et la cause efficiente première et la fin ou l’ultime raison des choses. Il sied que nous adorions ses traces dans les choses et que non seulement nous contemplions les moyens par lesquels il agit et le mécanisme des causes matérielles, mais qu’encore nous méditions sur les fins sublimes de cette admirable habileté; que nous reconnaissions en Dieu, en même temps que l’architecte du monde matériel, aussi et surtout le Roi des esprits, dont l’intelligence a tout ordonné pour le mieux et créer l’univers comme l’État le plus parfait possible sous le gouvernement du plus puissant et du plus sage des monarques. »
Le droit à la ville, 3e éd. Lefebvre Henri |
L’urbain manifeste aujourd'hui son énormité, déconcertante pour la réflexion, l'action et même l'imagination. Sens et fin de l'industrialisation, la société urbaine se forme en se cherchant et
oblige à reconsidérer la philosophie, l'art et la science qui ne peuvent éviter la confrontation avec cet objet nouveau. Ce qui oblige à concevoir une stratégie de la connaissance, inséparable de
la stratégie politique. Selon quel axe penser cette stratégie du savoir ? Vers l'entrée en pratique d'un droit : le droit à la ville, à la vie urbaine, condition d'un humanisme et d'une
démocratie renouvelés. Ce livre fondateur a été prolongé par Espace et politique, Du rural à l’urbain, La production de l’espace.
Essais
de psychanalyse 1921 - 1945 Melanie Klein
« La plus grande figure de la psychanalyse après Freud : tel est le titre que, des adeptes aux adversaires, tous les psychanalystes, ou à peu près, s'accordent pour reconnaître à Mélanie Klein. Quarante années d'une carrière intense et féconde ont mis à découvert des profondeurs insoupçonnées. Esprit enthousiaste et méthodique, généreux et inflexible, l'inventeur de la "technique du jeu", la théoricienne des archaïsmes précocissimes a marqué le mouvement psychanalytique pour de nombreuses générations. A l'exemple de ses maîtres, Ferenczi et Abraham, elle a su trouver dans la doctrine de Freud des germes d'un progrès rapide, trop rapide même, puisque, à plus d'un, il apparaît, de nos jours encore, comme proprement vertigineux. Son originalité, son parti-pris militant en faveur de l'enfant et son dévouement inconditionnel au génie de la psychanalyse lui valurent disciples et détracteurs, créant autour d'elle ce climat de passions qui fût le creuset de l'œuvre kleinienne. »
Études de sociologie de l'art Pierre Francastel
À la Renaissance comme aujourd'hui, la peinture a toujours été un système de signification ; chaque époque y projette ses mythes, sa réalité socio-historique, les relations des hommes avec la science, l'économie, la politique, la religion, etc. Cette thèse qui est au centre de tous ses livres, le sociologue Pierre Francastel la développe dans les remarquables études qui forment le présent volume. Dans une longue préface, il définit également sa méthode face au structuralisme et à la linguistique.
Mon combat pour les enfants autistesBernard Golse
« Tu sais, quand j’étais petit, j’ai eu des difficultés. Quand je suis né, je n’étais pas là…
»
Ces mots, ce sont ceux de Vincent, 11 ans, lorsqu’il parle de son histoire.
À un peu plus de 2 ans, Vincent a été diagnostiqué autiste. Pendant les années qui ont suivi, il a eu la chance de pouvoir bénéficier d’une prise en charge multidimensionnelle. Aujourd’hui, il
est sorti de sa bulle autistique. Il a accédé à la communication, à la symbolisation et au langage.
Partant de l’histoire de ce garçon, Bernard Golse fait le point sur les dernières avancées scientifiques et thérapeutiques concernant cette maladie qui se soigne de mieux en mieux. À quelle
condition ? Que professionnels et parents travaillent davantage ensemble, sans parti pris ni dogmatisme, et qu’ils sachent
profiter de toutes les techniques de soins qui sont aujourd’hui à leur disposition.
Bernard Golse est pédopsychiatre et psychanalyste. Spécialiste de l’autisme, chef du
service de pédopsychiatrie à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris, il est également professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris-V. Il a notamment publié
Au début de la vie psychique (avec Julien Cohen-Solal) et Nos bébés, nos ados (avec Alain Braconnier).
Elements de philosophie Alain
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Timée Critias Platon
Comment parler des origines ? Comment dire ce que furent la naissance de l'univers, celle de l'homme, celle de la société ? Du Timée au Critias, la réponse ne varie pas : c'est à un discours qui constitue son objet que revient la tâche explicative. D'un côté, la cosmologie du Timée qui cherche les conditions d'une connaissance du monde sensible. De l'autre, le récit de la guerre qui opposa l'Athènes ancienne à l'Atlantide, relaté par deux fois (Timée, Critias) ; ou comment naît un mythe toujours présent à notre imaginaire d'hommes modernes. Platon raconte ici des histoires et fonde la méthode scientifique. Poète ou philosophe ? Il ne choisit pas. «Ayant été doté des vivants mortels et immortels et ayant atteint ainsi sa plénitude, il est né notre monde, vivant visible comprenant les vivants visibles, dieu sensible, image d'un dieu intelligible, très grand, très bon, très beau, et très parfait, ciel unique qui est le seul de sa race.»
La philosophie de la Renaissance Ernst Bloch
La Renaissance, c’est bien sûr le renouveau des arts
plastiques, la redécouverte du monde antique ; mais c’est aussi une époque d’intense activité philosophique. Une nouvelle représentation du monde se construit, mais également une autre conception
de l’homme, et une autre société.
En étudiant les grandes figures de penseurs de la Renaissance, Ernst Bloch analyse la naissance de cette société bourgeoise et montre qu’elle s’accompagne d’un renouveau de la philosophie. Il
montre aussi que les frontières entre les savoirs ne sont pas étanches, et qu’à cette époque on peut être philosophe en s’intéressant à la mystique comme Boehme, à l’alchimie comme Paracelse, à
l’astronomie comme Galilée et Kepler, à la politique comme Machiavel et Hobbes, au droit comme Bodin et Grotius, ou à l’aventure utopiste comme Campanella.
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Voici le premier récit complet de nos origines, à la lumière des connaissances les plus modernes. L'univers, la vie, l'homme... Trois actes d'une même épopée racontés dans un dialogue sans jargon. Qu'y avait-il avant ? Comment la vie est-elle née de l'inanimé ? Cette évolution va-t-elle se poursuivre ? Est-elle compatible avec la foi ? C'est assurément la plus belle histoire qui nous est offerte ici. Puisque c'est la nôtre. " Dominique Simonnet.
2001, l'odyssée de l'espace Arthur C. Clarke
2001 : L'odyssée de l'espace Le vaisseau Explorateur 1 fait route vers Saturne. À son bord, deux astronautes et le plus puissant ordinateur jamais conçu. Cinq ans plus tôt, un étrange monolithe noir a été découvert sur la Lune. La première preuve d'une existence extraterrestre. Et bien longtemps avant, à l'aube de l'humanité, un objet similaire s'était posé sur Terre et avait parlé aux premiers hommes. On détecte un nouveau signe de cette présence aux abords de Saturne. Que sont ces mystérieuses sentinelles ? Quel message doivent-elles délivrer ? Nous sommes en 2001, l'humanité a rendez-vous avec son destin.