Vous trouverez ici des livres sur l'économie.

ROMANS

 Le casse du siècle  Mickaël Lewis R LEW

 

 À l'automne 2008, les principales places boursières se sont effondrées dans le sillage de Wall Street, plongeant du même coup le monde dans la crise. Si le désastre financier fut une surprise pour beaucoup, quelques-uns l'avaient néanmoins anticipé. Le véritable krach avait en effet commencé quelques mois plus tôt aux États-Unis, un krach obscur celui-là, silencieux, lié à l'inconséquence des subprimes, ces produits financiers inventés par des apprentis sorciers pour jouer avec les dettes des classes les plus défavorisées. Très vite, quelques personnes ont compris que ce système courait droit à la faillite. Certains d'entre eux se sont tus, par peur ou espoir de se tromper, d'autres ont essayé en vain de briser le silence et l'indifférence, d'autres enfin ont décidé de parier sur cette catastrophe pour gagner plus d'argent encore. C'est à ces quelques visionnaires que s'intéresse ici Michael Lewis.

Privilégiant l'aspect humain à l'analyse d'un système trop souvent opaque et anonyme, il nous livre une galerie de portraits édifiants. Ses " modèles ", qui mêlent de façon incroyable cynisme et naïveté, autisme et arrogance, nous accompagnent ainsi dans un récit passionné et passionnant, où la morale et les millions de dollars sont quantité négligeable, les anecdotes plus édifiantes les unes que les autres. Combinant la grande et les petites histoires, il nous livre au final le document le plus captivant, le plus humain et le plus instructif sur la crise et le monde financier tel qu'il se présente aujourd'hui.

Voyage au pays du coton : Petit précis de mondialisation Erik Orsenna R ORS

" Cette histoire commence dans la nuit des temps. Un homme qui passe remarque un arbuste dont les
branches se terminent par des flocons blancs. On peut imaginer qu'il approche la main. L'espèce humaine vient de faire connaissance avec la douceur du coton. Depuis des années, quelque chose me disait qu'en suivant les chemins du coton, de l'agriculture à l'industrie textile en passant par la biochimie, de Koutiala (Mali) à Datang (Chine) via Lubbock (Texas), Cuiaba (Mato Grosso), Alexandrie, Tachkent et la vallée de la Vologne (France, département des Vosges), je comprendrais
mieux ma planète. Les résultats de la longue enquête ont dépassé mes espérances. Pour comprendre les mondialisations, celles d'hier et celle d'aujourd'hui, rien ne vaut l'examen d'un morceau de tissu. Sans doute parce qu'il n'est fait que de fils et de liens, et des voyages de la navette. " E.O.

L'avenir de l'eau : petit précis de mondialisation 2 Erik Orsenna R ORS

 

" Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d'eau ? Assez d'eau pour boire ? Assez d'eau pour faire pousser les plantes ? Assez d'eau pour éviter qu'à toutes les raisons de faire la guerre s'ajoute celle du manque d'eau ? Dans l'espoir de répondre à ces questions, je me suis promené. Longuement. Du Nil au Huang He (Fleuve Jaune). De l'Amazone à la toute petite rivière Neste, affluent de la Garonne. De l'Australie qui meurt de soif aux îles du Brahmapoutre noyées par les inondations... J'ai rencontré des scientifiques, des paysans, des religieux, des constructeurs de barrages, des physiciens alpinistes qui mesurent sur tous les toits du monde la limite des glaciers. J'ai passé du temps avec les médecins de Calcutta qui luttent contre le choléra. J'ai écouté d'innombrables leçons, dont celle du scarabée de Namibie et celle du kangourou. Quelles sont leurs techniques pour survivre en plein cœur du désert ? Peu à peu, j'ai fait plus ample connaissance avec notre planète. J'ai vu s'aggraver partout les inégalités, notamment climatiques. Mais j'ai vu aussi la réussite du pragmatisme, de belles coopérations entre administrations et entreprises privées. J'ai vu des illusions et des férocités à l'œuvre. De retour de voyage, voici maintenant venu le moment de raconter. Un habitant de la planète sur six continue de n'avoir pas accès à l'eau. Un sur deux vit sans système d'évacuation. Pourquoi ? "

ESSAIS

 Pour qui, pour quoi travaillons-nous ? Jacques Ellul 306.36 ELL

 

«C'est un choix décisif devant lequel, déjà, nous sommes placés : ou bien travailler beaucoup pour consommer beaucoup (et c'est l'option de notre société occidentale), ou bien accepter de consommer moins en travaillant peu (et ce fut parfois l'option délibérée de certaines sociétés traditionnelles). Aujourd'hui, nous voudrions tout cumuler, travailler peu et consommer beaucoup.»

«Nous sommes la première société à avoir tout voué au travail. L'histoire des hommes était faite d'une modération, parfois d'une défiance, envers le Travail. Nous sommes devenus les adorateurs du Travail et de nos œuvres.»

«Le travail c'est la liberté. C'est bien la formule idéale de ce lieu commun. Ce qu'il faut qu'il y tienne quand même à la liberté, le bonhomme, pour formuler de si évidentes contre-vérités, pour avaler de si parfaites absurdités, et qu'il y ait de profonds philosophes pour l'expliquer "phénoménologiquement", et qu'il ait d'immenses politiciens pour l'appliquer juridiquement!»

S'il n'a jamais consacré d'ouvrage spécifique au travail, Jacques Ellul l'évoque tout au long de son œuvre. Les textes s'y rapportant sont réunis pour la première fois.

 De la démocratie en Amérique, T1 Alexis De Tocqueville 321.8 TOC

 

Théoricien du libéralisme, Tocqueville montre dans De la démocratie en Amérique comment la démocratie s'est accompagnée des progrès de l'individualisme. Cependant, les droits individuels une fois proclamés et reconnus, ce goût pour la liberté s'est corrompu en passion pour l'égalité, favorisant la diffusion d'un esprit majoritaire et conformiste. En effet, à force de réclamer les mêmes droits pour tous, les individus se contentent de revendiquer une égalisation de leur condition sociale et de leur mode de vie. Or, la majorité ne se reconnaissant que dans ce qui lui ressemble, l'obsession égalitariste finit par nuire à la créativité, toute volonté de différenciation étant par avance condamnée ; elle finit aussi par menacer les institutions politiques elles-mêmes. Uniquement soucieux de défendre leurs acquis sociaux et matériels, les individus se désintéressent de la chose publique et se replient sur leur vie privée, au profit d'une administration toute puissante dont la douce tyrannie menace à terme leurs libertés. Cette analyse de la pensée unique et du conformisme démocratique fait de Tocqueville un auteur résolument moderne, dont l’œuvre a eu une influence considérable et mérite plus que jamais qu'on la découvre.

Des principes de l'économie politique et de l'impôt David Ricardo 330.1 RIC

 

Œuvre majeure de l'école classique, les Principes… sont nourris par les polémiques concernant la bataille du blé et la législation sur les pauvres. David Ricardo y élabore tout d'abord une théorie selon laquelle la valeur d'un bien est déterminée par la quantité de travail nécessaire à sa production (théorie de la valeur-travail incorporé). Puis il s'intéresse aux lois qui déterminent la distribution des revenus entre les trois classes sociales que sont les propriétaires fonciers, les capitalistes et les travailleurs. Sur ces bases, il développe une théorie du commerce international fondée sur les coûts comparés, qui doit permettre de contrecarrer le ralentissement annoncé de la croissance à long terme.

 

 

La dynamique du capitalisme Fernand Braudel 330.122 BRA

 

 Traduit dans plus de vingt langues, La Dynamique du capitalisme présente avec verve les conclusions de trente ans de recherches sur l'histoire économique du monde entre le XVe et le XVIIe. siècle. Cet opuscule regroupe trois conférences, que Braudel a prononcées aux Etats-Unis en 19 ;6. Il y résume de manière limpide ses thèses sur la naissance du capitalisme à l'époque moderne, la notion d'économie-monde, etc. "Histoire économique" fait peur, sonne étroit et abstrait. Pourtant, nous dit Braudel, cette histoire-là est "l'histoire entière des hommes, regardée d'un certain point de vue. Elle est à la fois l'histoire de ceux que l'on considère comme les grands acteurs. un Jacques Coeur, un John Law ; l'histoire des grands événements, l'histoire de la conjoncture et des crises, et enfin l'histoire massive et structurale évoluant lentement au fil de la longue durée." C'est donc une histoire concrète, fondée sur le quotidien, en même temps qu'une réflexion sur l'évolution des économies-mondes : ainsi l'Europe a-t-elle vu en quatre siècles son centre de gravité se déplacer de Venise à Anvers, puis Gênes, Amsterdam, et Londres. C'est là que, successivement, "le soleil de l'histoire fait briller les plus vives couleurs, là que se manifestent les hauts prix, les hauts salaires, la banque. Toute une modernité économique en avance s'y loge."

 

 Le rapport Lugano Susan George 330.122 GEO

 

Vous êtes les maîtres du monde. Vos décisions économiques touchent des millions de personnes, les médias sont à vos ordres et les décideurs politiques ont intérêt à l'être aussi, et pourtant vous êtes inquiets. Le capitalisme restera-t-il incontournable dans les décennies à venir? La mondialisation continuera-t-elle à accroître votre richesse et votre puissance? Vous confiez ces graves questions à un groupe d'experts qui s'isolent dans une luxueuse villa a Lugano, s'interrogent, discutent, se rendent à l'évidence et vous livrent le rapport que voici. Il confirme vos pires craintes: avec huit milliards de personnes sur terre en 2020, le système deviendra ingérable et aucun équilibre ne pourra plus être maintenu. Tels sont le propos et la démonstration de cet essai brillant devenu une référence de l'analyse de la mondialisation. Ce vrai-faux Rapport n'est pas recommandé aux âmes sensibles. Il parvient comme nul autre à démonter les mécanismes pervers du capitalisme ultra-libéral et l'horreur écologique, sociale et économique qu'il engendre.

 

 

 L’éthique protestante & l’esprit du capitalisme Max Weber 330.122 WEB

 

Max Weber décrit le grand bouleversement des Temps modernes, la transformation dans les mentalités du rapport à l'argent et à la fortune. Aux consciences médiévales marquées par la parole évangélique selon laquelle "il est plus aisé pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille que pour un riche d'entrer dans le royaume de Dieu" (Marc, X, 25), le protestantisme affirme que l'homme est sur terre pour se livrer à des œuvres terrestres, et que le succès de ses entreprises est le signe de la grâce divine. L'essor du capitalisme se fonde sur cette révolution des esprits, engendrée par la tourmente luthérienne. Max Weber est le premier à donner une explication spécifique de l'essor du capitalisme. À travers cette magistrale leçon de sociologie, il éclaire d'un jour nouveau notre civilisation.

La richesse des nations T1 Adam Smith 330.153 SMI

 

"L’économie politique, considérée comme une branche des connaissances du législateur et de l'homme d'Etat, se propose deux objets distincts : le premier, de procurer au peuple un revenu ou une subsistance abondante, ou, pour mieux dire, de le mettre en état de se procurer lui-même ce revenu et cette subsistance abondante; le second de fournir à l'Etat ou à la communauté un revenu suffisant pour le service public; elle se propose d'enrichir à la fois le peuple et le souverain"

 

 

 Essais sur la monnaie et l’économie Keynes 330.156 KEY

 

Publiés en 1931, au lendemain de la grande crise économique, ces Essais exposent les principales idées du grand économiste quelques années avant son ouvrage fondamental : Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (Payot). Des textes qui font apparaître que le keynésiannisme est toujours au coeur du monde actuel.Dans sa postface, Keynes s'exprimait ainsi, traduisant à la fois sa croyance en la science et son humour : "La vitesse à laquelle nous pourrons atteindre notre destination de félicité économique dépendra de quatre facteurs : notre capacité à contrôler le chiffre de la population, notre volonté d'éviter les guerres et les discordes civiles, notre consentement à nous en remettre à la science pour diriger toutes les affaires qui sont proprement du ressort de la science, et le taux d'accumulation tel que le fixera la marge entre notre production et notre consommation... Mais, surtout, ne nous exagérons pas l'importance du problème économique, ne sacrifions pas à ses nécessités supposées d'autres affaires d'une portée plus grande et plus permanente. Ce problème devrait rester une affaire de spécialistes, tout comme la dentisterie. Si les économistes pouvaient parvenir à se faire considérer comme des gens humbles et compétents, sur le même pied que les dentistes, ce serait merveilleux !"

  Le Capital. Livre 1 : sections 1 à 4 Karl Marx 335.4 MAR

 

Quel est l'objet analysé dans le livre I du Capital ? Marx le dit: "C'est le mode de production capitaliste et les rapports de production et d'échange qui sont les siens". Le cœur du livre I, c'est la théorie de la plus-value, théorie scientifique de ce dont les prolétaires ont l'expérience quotidienne : l'exploitation de classe. La section III et la section IV traitent des deux formes fondamentales de la plus-value dont dispose la classe capitaliste pour pousser au maximum l'exploitation de la classe ouvrière : ce que Marx appelle la plus-value absolue, et la plus-value relative.

La mondialisation en 20 leçons Anya Schiffrin 337 SCH

 

Comment comprendre le monde dans lequel nous vivons ?

Avec des chapitres courts, dans un style clair et acces­sible, La Mondialisation en 20 leçons permet de tout comprendre facilement à des sujets aussi divers que la bourse, les privatisations, les délocalisations, l'avenir des retraites, le commerce ou l'endettement de notre pays. Tout ce qui fait la «Une» de l'actualité.Toutes ces notions autrefois réservées aux spécialistes et qui font, désormais, partie de notre quotidien.
L'introduction de Joseph Stiglitz, prix Nobel 2001 d'économie, est un texte majeur, un appel à une nouvelle réflexion citoyenne.

La grande désillusion Joseph E. Stiglitz 337 STI

 

« Aujourd’hui, la mondialisation, ça ne marche pas. Ça ne marche pas pour les pauvres du monde. Ça ne marche pas pour l’environnement. Ça ne marche pas pour la stabilité de l’économie mondiale. »
L’auteur de ces lignes ? Le professeur Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, ancien conseiller de Bill Clinton, qui en novembre 1999 a démissionné de son poste d’économiste en chef et de vice-président de la Banque mondiale : « Plutôt que d’être muselé, j’ai préféré partir », expliquera-t-il. Son livre est un constat qui vaut réquisitoire : preuves à l’appui, il démontre que les règles du jeu économique mondial ne sont souvent fixées qu’en fonction des intérêts des pays industrialisés avancés – et de certains intérêts privés en leur sein –, et non de ceux du monde en développement.
Politique d’austérité, libéralisation des marchés des capitaux et privatisations sont appliquées aveuglément, en dépit de leur échec avéré, à tous les pays, en particulier aux pays en transition et du Sud.

La société de consommation Jean Baudrillard 339.47 BAU

 

La consommation est devenue la morale de notre monde. Elle est en train de détruire les bases de l'être humain, c'est-à-dire l'équilibre que la pensée européenne, depuis les Grecs, a maintenu entre les racines mythologiques et le monde du logos. L'auteur précise : «Comme la société du Moyen Âge s'équilibre sur la consommation et sur le diable, ainsi la nôtre s'équilibre sur la consommation et sur sa dénonciation.»